Respectivement incarcérés depuis le 12 février dernier à Châlons-en-Champagne et à Reims, Sophie Richard et Sébastien Chantereau doivent, en effet, être déférés sous bonne escorte, ce matin, au pôle de l’instruction de Reims, devant la juge Delphine Jacquemet, où ils seront entendus dans le cadre d’une confrontation, en présence de leur avocat, Me Guillaume Bert et Me Benjamin Chauveaux.
Depuis leurs aveux livrés au cours de leur garde à vue et leur mise en examen pour complicité d’assassinat et assassinat, les deux principaux suspects dans l’homicide de Julien Thévenet, tué à coups de pioche, ont fait des déclarations contradictoires que le magistrat instructeur souhaiterait désormais éclaircir.
De multiples interrogations
Selon Sébastien Chantereau, le rôle de sa maîtresse, notamment, ne se serait pas limité à envisager la mort de son mari ni à verser des somnifères dans son pastis avant de le déplacer, tous deux, dans le garage de l’habitation familiale de Somme-Suippe, mais aurait été beaucoup plus actif, contrairement à ses aveux initiaux devant les gendarmes de la Section de recherches de Reims. Elle aurait en l’occurrence maintenu et bâillonné la victime à l’aide d’un sac plastique au moment de sa mise à mort, sous les coups de pioche de son amant.Une version des faits relatée par le jeune homme de 27 ans devant le juge des libertés et de la détention, avant leur placement en détention provisoire, mais contestée par Sophie Richard.
D’autres interrogations demeurent par ailleurs en suspens sur leur personnalité, mais aussi quant à la genèse de l’assassinat de ce sous-officier de 24 ans de la BA 113 de Saint-Dizier, dont le corps avait été retrouvé au matin du 27 janvier, par son épouse et un voisin, à travers la mise en scène d’un cambriolage qui aurait mal tourné. C’est là tout l’enjeu de l’instruction.
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