lundi 21 avril 2014

De Ligonnès: la piste varoise mise entre parenthèses

Trois ans après la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès soupçonné d’avoir tué les membres de sa famille à Nantes, l’enquête piétine. Les investigations dans le Var ont même cessé
L'enquête est au point mort. Sauf coup de théâtre, l'affaire Dupont de Ligonnès va rester l'une des énigmes criminelles les plus mystérieuses de ce début de XXIe siècle.
Xavier Dupont de Ligonnès reste désespérément introuvable.
Le père de famille, soupçonné d'avoir assassiné vers le 3 avril 2011 son épouse et ses quatre enfants dans un terrible huis clos familial à Nantes, a disparu avec ses secrets.
Son périple connu s'est arrêté dans le département du Var, le 15 avril. Et le doute persiste: cavale ou suicide ? La question n'est toujours pas tranchée.
Il y a exactement trois ans, la journée du 21 avril 2011 avait débuté avec la découverte des corps des membres de la famille recherchée. Des cadavres soigneusement enfouis sous la terrasse de la maison vidée. 
Quelques heures plus tard, dans la soirée, la voiture du père de famille était signalée sur le parking du Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens. De Ligonnès avait quitté les lieux une semaine auparavant.
Deux années de vérifications
Dès lors, les enquêteurs n'ont pas cessé d'exploiter la piste varoise.
De Ligonnès avait un rapport très particulier avec la religion: on frappe à la porte de communautés religieuses dans l'est-Var.
De Ligonnès a vécu les premières années de son mariage en Dracénie: les cavités du secteur sont fouillées.
Une tante de Ligonnès possède une maison à Grimaud: les policiers s'y rendent.
La disparition concomitante de Colette Deromme à Lorgues: les comparaisons entre différents prélèvements ne donnent rien.
Pas plus que les dizaines de signalements un peu partout dans le département...

L'hypothèse d'un suicide ne tarde pas à faire jeu égal avec celle de la cavale. En proie à de graves difficultés financières qu'il s'efforçait de cacher à ses proches, Dupont de Ligonnès aurait préféré tout "effacer" plutôt que d'assumer.
La dissimulation des corps de la famille, voués à une lente dissolution dans de la chaux, la lettre simulant un départ précipité vers les États-Unis pour une nouvelle vie familiale témoignent d'un incroyable cynisme. "Coucou tout le monde ! Méga surprise !"
Le volet varois clos en 2013
S'est-il efforcé de faire disparaître aussi son propre corps? Le Rocher de Roquebrune est passé au peigne "le plus fin possible" dès juin 2011. Une centaine d'hommes est alors déployée sur le terrain. 
Deux ans plus tard, en mai 2013 aux Mayons, d'anciennes mines fermées au public - théâtre de macabres découvertes à une époque où Dupont de Ligonnès a vécu dans le département - sont sondées. En vain.
"Dans votre département, cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin", finit par commenter, las, une source proche du dossier.
Ainsi, ces recherches de mai 2013 ont marqué la fin du volet varois des investigations, alors que la PJ de Nantes ne dispose d'aucune autre piste.

http://www.nicematin.com/cote-dazur/de-ligonnes-la-piste-varoise-mise-entre-parentheses.1706477.html

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