Un homme de 23 ans a été hospitalisé en urgence la nuit dernière. Il a été découvert inanimé quartier Marengo, à Toulouse. La police envisage toutes les pistes.
Que s'est-il passé rue Bertrand-Clauzel, ou à proximité, dans la nuit de lundi à mardi peu après 2 heures ? Dans cette petite rue tranquille du quartier Marengo, à Toulouse, pas très loin de la médiathèque José-Cabanis, un homme a été découvert inconscient. Les pompiers alertés à 2 heures sont intervenus pour une agression. Une équipe du Smur 31 s'est déplacée pour porter les premiers soins et maintenir en vie la victime.
Cet homme de 23 ans a été identifié seulement dans la journée d'hier — il n'avait pas de papier sur lui. Son état de santé a été qualifié hier de «très grave» par les médecins du service des urgences de l'hôpital Purpan. Sa mort a même été annoncée hier matin avant que l'information ne soit contredite. «Il souffre de très graves blessures au crâne et nous avons toutes les raisons d'être très inquiets», confiait hier soir le procureur Michel Valet. Un proche du dossier parlait hier matin à propos de la victime «d'un état de mort cérébrale».
Qu'est-il arrivé à ce jeune homme dont la famille vit à Orléans et qui est domicilié à Toulouse pas très loin du lieu où il a été découvert gisant sur le trottoir, à l'entrée de la rue Clauzel ? Le parquet a confié les investigations au service régional de police judiciaire.
Les policiers de la division criminelle se trouvent face à une énigme avec des solutions différentes. L'hypothèse d'un monte-en-l'air qui aurait été victime d'une mauvaise chute lors d'une escalade à objectif crapuleux a été évoquée. «Une possibilité», souligne le procureur. Peut-être pas la plus sérieuse. Celle d'un homme impliqué dans un règlement de comptes qui tourne mal pour lui reste envisagée. L'idée d'un «fight» comme certaines mouvances en organisent à l'écart des regards indiscrets ne peut être écartée. «Tout est possible et rien n'est mis de côté», affirme, logiquement, la police judiciaire.
Faute d'une expertise médicale qui puisse préciser la violence du ou des coups portés sur la boîte crânienne, il était impossible d'affirmer hier si la victime a chuté ou si elle a été agressée.
Autre point d'interrogation, son équipement. Cet homme portait une cagoule, des gants mais également des protections au niveau des tibias, semblables à celles qu'utilisent certains pratiquants de sports de combat. Et il avait de quoi se défendre. Une matraque et une barre de fer courbée ont été découvertes sur place. Un équipement qui paraît éloigné du cambrioleur lambda. À moins que la barre de fer, «un serre-joint d'un mètre de long» selon le procureur ait été utilisée par son agresseur ? «A ce stade des investigations, nous ne sommes pas en mesure de dire ce qui s'est passé», conclut le procureur Michel Valet.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/04/09/1859774-mysterieuse-decouverte-a-toulouse-un-homme-gisait-le-crane-fracasse.html
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