vendredi 4 juillet 2014

Nancy : Le concubin écroué

Nancy. On est toujours sans nouvelles de cette infirmière disparue de son domicile nancéien dans la nuit de samedi à dimanche (notre édition d’hier). Âgée de 34 ans, la Nancéienne n’a plus donné aucun signe de vie. Une disparition d’autant plus incompréhensible que la jeune femme est mère d’un enfant de trois ans et qu’il n’est pas dans son habitude de ne pas prendre de nouvelles de son enfant dès lors qu’elle le confiait à garder. Ce qui était le cas cette nuit-là, car l’enfant était dans de la famille.

Des traces de sang

La brigade criminelle de la Sûreté départementale de Nancy a pris ce dossier très au sérieux et a immédiatement ouvert une enquête. L’appartement du couple a été passé au peigne fin par les enquêteurs de la Crim’, épaulés par des spécialistes en police technique et scientifique (PTS) à la recherche d’indices. De nombreux prélèvements et scellés ont été réalisés et la PTS a mis en lumière des traces de sang après projection d’un révélateur à base de luminol, un produit traditionnellement utilisé sur les scènes de crime. Du sang lessivé, retrouvé notamment dans la salle de bain ainsi que dans la voiture du concubin, intérimaire dans une compagnie d’assurance.
Lundi, le compagnon de la jeune femme avait été placé en garde à vue prolongée à la lumière de premiers éléments troublants en possession des enquêteurs qui, semble-t-il, privilégient la piste d’un homicide. Âgé de 36 ans, le suspect qui aurait été incapable de fournir la moindre explication quant à la disparition de sa compagne, a été présenté mercredi au parquet, avant d’être mis en examen pour « homicide volontaire par concubin » et placé en détention provisoire.
Les investigations se poursuivaient activement hier pour tenter de retrouver la trace de cette infirmière en multipliant les auditions et vérifications au sein de différents lieux susceptibles de faire partie d’un environnement géographique connu du concubin et/où de la jeune femme. Un ami qui avait passé une partie de la soirée avec le couple, a également été entendu. A priori, d’après les premiers retours d’analyses ADN, les résidus sanguins prélevés n’appartiendraient pas à la victime. Ce qui renforce encore davantage le mystère qui s’épaissit de jour en jour autour de cette sombre affaire.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/07/04/le-concubin-ecroue

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