samedi 5 juillet 2014

Un commerçant de Nice terrorisé par un client pyromane

Victime d’une attaque au cocktail molotov, le gérant d’un cybercafé de la rue d’Angleterre à Nice, vit dans l’angoisse et n’ose plus ouvrir son commerce.
Des traces noirâtres sont visibles sur la façade d'un immeuble 35, rue d'Angleterre à Nice. Les traces d'une bouteille inflammable allumée et jetée par un individu irascible.
À l'origine de ce comportement effrayant, un simple différend entre Riad, 40 ans, paisible commerçant, responsable d'un cybercafé, et un jeune client incontrôlable.
« Mon épouse m'a relayé un matin au magasin. Cet homme venait de temps en temps jouer en ligne, explique Riad. Sans doute parce qu'il était en colère d'avoir perdu, il a mal parlé à ma femme. À 2 euros l'heure d'Internet, on n'est pas là pour se faire insulter. Quelques jours plus tard, je l'ai averti de rester correct ou de ne plus mettre les pieds dans le cybercafé. Depuis, les intimidations n'ont plus cessé. »
Menacée de mort
Menacée de mort, la femme de Riad, traumatisée, dépose une première plainte au commissariat Foch. L'individu continue d'errer dans le quartier, ce qui ne rassure pas Riad.
Le 15 juin, l'inconnu franchit un palier dans la violence : il sort et couteau et gaze Riad qui se réfugie dans son magasin et compose le 17. Avant même que la police n'intervienne, l'individu revient avec deux bouteilles en plastique transformées en cocktails molotov.
«Il hurlait : je vais vous tuer ! Je vais vous tuer,se souvient Riad.Il en tremblait. Il n'arrivait pas à allumer les bouteilles. Il les a secouées et s'est involontairement aspergé. »
Les engins prennent feu
Les engins incendiaires prennent feu. Une torchère macule la façade de l'immeuble. L'individu, de type maghrébin, âgé de 22 à 25 ans, manque de peu de se brûler.
Il prend la fuite en laissant derrière lui de profonds dégâts psychologiques et économiques. Depuis cet épisode, Riad n'ose plus ouvrir le rideau métallique de son cybercafé.
Dans une rue marquée par le hold-up sanglant du bijoutier Stefan Turk, Riad fait part de son désarroi. Dans sa main, plusieurs plaintes qui démontrent, selon lui, l'insécurité grandissante dans ce quartier : « Si les charges n'étaient pas ce qu'elles étaient, je fermerais à 17 h le soir. La seule possibilité de m'en sortir est de rester ouvert le plus longtemps possible. Mais là, franchement, j'ai peur. »
La police, elle, poursuit son enquête. Elle cherche à mettre un nom sur le pyromane. Pour Riad, il y a urgence. L'arrestation de son agresseur est la condition sine qua non d'un retour à la vie normale.

http://www.nicematin.com/nice/un-commercant-de-nice-terrorise-par-un-client-pyromane.1811371.html

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