vendredi 21 mars 2014

Lumière au bout de la nuit ?

Hier soir, à Lure, la justice a procédé à une reconstitution de la soirée du 12 octobre 2012, dans l’immeuble où cet homme de 49 ans avait été retrouvé sans vie.
Une trentaine de gendarmes étaient mobilisés. Le quartier bouclé pour permettre à la juge Meyer, du pôle de l’instruction de Besançon, d’appréhender la situation.
Serge Pheulpin a été victime de coups mortels, au domicile qu’il louait dans un bâtiment en partie inhabité. Le logement était peu meublé. Des images de la scène de crime avaient été montrées sur W9 quelques mois plus tard, à l’occasion d’un documentaire sur le travail des gendarmes, en zone rurale. Ces images témoignaient d’une réelle précarité sociale.
Quelques semaines après la diffusion de ce reportage, les enquêteurs de la BTA de Lure interpellaient trois personnes. Deux hommes et une femme. En centre-ville, ce n’était pas passé non plus inaperçu. L’un des suspects avait tenté de s’enfuir par les toits avant de se rendre.
Si la jeune femme était relâchée, ce n’était pas le cas des deux hommes, qui le 15 mars 2013 étaient déférés à Besançon et mis en examen pour homicide volontaire. Les deux hommes étaient présentés comme des proches de la victime. Ou plus exactement de la compagne de la victime. Ils reconnaissaient avoir été présents sur les lieux de la rixe, le soir du meurtre. Mais les éventuelles responsabilités de chacun restaient à éclaircir. L’acte de procédure de cette nuit devait en partie confronter leurs différentes versions.

Un groupe de soutien pour un des suspects

Ce qui reste troublant, depuis ces arrestations, c’est que l’un d’eux est appuyé par des proches qui proclament son innocence, via un groupe Facebook, ouvert en juin dernier. Mais rien n’étaye cette foi. Et son avocat bisontin, Me Vernier, qui assistait son client, cette nuit, rue de L’Ognon, ne commentait pas.
Ce qui est encore d’actualité, c’est que les enfants de la victime ne se sont pas (encore) constitués partie civile. Hier soir, outre les deux jeunes suspects, un médecin légiste assistait aussi à l’acte de procédure, qui s’est pour l’essentiel entamé, à huis clos, dans le logement toujours sous scellés.
La nuit s’annonçait longue aussi pour des proches d’un des mis en examen, qui ont suivi de loin ce qui tentait de se dénouer.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/03/21/lumiere-au-bout-de-la-nuit

Aucun commentaire: