lundi 13 janvier 2014

Veilleur de nuit tué en Haute-Vienne : toujours aucun suspect mais un témoin clé

Le corps du veilleur de nuit sauvagement tué en fin de semaine dernière sera autopsié en ce début de semaine. Selon le directeur du centre éducatif de Magnac-Laval, où le drame s'est produit, le jeune qui a alerté les gendarmes a vu "un monsieur en t-shirt, armé".

Le mystère perdure à Magnac-Laval, en Haute-Vienne, où le veilleur de nuit d'un centre éducatif a été retrouvé mort il y a maintenant trois jours. Une autopsie doit être pratiquée en ce début de semaine afin de déterminer si "une ou plusieurs armes" ont été utilisées contre cet homme a priori sans histoire. Les enquêteurs ne disposent toujours d'aucun suspect. Les sept jeunes du centre éducatif de formation professionnelle ont été "remis en liberté" samedi soir après avoir passé quelques heures en garde à vue. "Aucun d'eux n'est lié à cet homicide", a assuré une source judiciaire sous couvert d'anonymat à l'AFP. Toutefois, le témoignage de l'un d'eux pourrait être déterminant.
Le directeur du centre, le Vieux collège, Lilian Dejos, a raconté à des journalistes que le jeune qui a alerté les gendarmes avait  "vu un individu agresser physiquement le veilleur de nuit", "un monsieur en t-shirt, armé" qu'il n'aurait pu voir distinctement et qu'il ne connaissait pas. Le corps de la victime, âgée d'une soixantaine d'années, avait été retrouvé "dans une mare de sang", atteinte "une douzaine de fois essentiellement sur le côté gauche du thorax, et blessée une fois au niveau de la carotide", avait précisé samedi le parquet, ajoutant que l'arme restait introuvable.
"Aucune trace d'effraction"
Inconnu de la justice, l'homme était employé depuis 2001 par l'association gérant le centre. Marié et sans enfant, il n'avait "a priori aucun ennemi connu". 
"Il n'y a priori aucune trace d'effraction, pourtant tous les bâtiments n'ayant pas été entièrement fouillés, et vu la configuration du lieu, rien ne permet d'écarter l'hypothèse d'une intrusion extérieure", avait précisé le procureur. "L'enquête se poursuit toujours dans une procédure de flagrance", avait-il encore dit.
Une information judiciaire devrait être ouverte en début de semaine. Le centre a lui été fermé pour les besoins de l'enquête. Les élèves, sous la protection de l'aide sociale à l'enfance, seront "placés dans d'autres structures". Une salle municipale a été mise à disposition de la direction du centre.
 

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