mardi 12 mars 2013

Le groupe de Marignane prêt à commettre un attentat "dans les jours à venir"

Les quatre personnes interpellées la semaine dernière à Marignane dans le cadre d'une enquête à caractère terroriste étaient prêts à commettre des attentats "dans les jours à venir", a annoncé lundi matin le procureur de la République de Paris.
Le groupe jihadiste présumé démantelé la semaine dernière à Marignane était en mesure de commettre "à très court terme, probablement dans les jours à venir" un attentat en France, a annoncé lundi le procureur de Paris, François Molins. Trois des quatre personnes interpellées jeudi et vendredi ont été déférées lundi en vue de leur présentation à un juge d'instruction, a ajouté lors d'une  conférence de presse le magistrat, précisant toutefois que leur projet d'attentat  était "non déterminé à ce stade".
"Grâce à un travail dont je veux souligner l'extrême difficulté, les services du renseignement intérieur français ont démantelé la semaine dernière dans le département des Bouches-du-Rhône, un petit groupe d'individus qui (...) était en mesure de commettre à très court terme, probablement dans les jours à venir, un attentat à la bombe sur le territoire français", a déclaré François Molins.

Un atelier de fabrication d'explosifs découvert au domicile


Trois personnes avaient été arrêtées jeudi à Marignane (Bouche-du-Rhône) par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), et une quatrième vendredi à Saint-Cyr-sur-Mer (Var). L'un des quatre - le père du principal suspect - a été remis en liberté. Les trois autres, âgés de 21 à 27 ans, pourraient être mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

"Les investigations avant leur interpellation avaient permis de relever des  échanges au terme desquels ils s'entraînaient à fabriquer des explosifs sur fond d'une radicalisation jihadiste, d'une glorification de Mohamed Merah et  finalement d'une volonté affirmée de passer à l'acte", a-t-il dit lundi, jour  anniversaire du premier crime du "tueur au scooter". Au domicile du principal suspect a été découvert, selon le procureur, un "atelier de fabrication d'explosifs et d'élaboration d'engins explosifs artisanaux".

Outre deux pistolets automatiques et un revolver, les policiers ont saisi environ 50 grammes de TATP, "explosif artisanal (...) utilisable comme détonateur", 10 kilos de mélange nitrate-fuel, 150 kg de nitrate et enfin deux litres d'acétone pouvant permettre la fabrication de 600 grammes de TATP supplémentaire."  Selon le procureur, ces produits correctement combinés auraient pu conduire à des "dégâts considérables sur un rayon de plusieurs centaines de mètres".
 

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