« J’ai appelé un gars sur le quai qui a fait le même constat que moi. On a pensé qu’il ne fallait pas être normal pour jeter ce type de chose en déchetterie. J’ai tout de suite stocké le carton dans le local à produits dangereux et ensuite prévenu le coordinateur de secteur ».
« Les engins explosifs ont été placés dans un lieu sécurisé en attendant le service de déminage qui devrait intervenir d’ici deux semaines », explique Lucile Descourvières, technicienne d’exploitation au Sytevom.
Rien n’a été mis en œuvre par le Sytevom pour retrouver le déposant. Seuls les professionnels laissent trace de leur passage, pas les particuliers. En revanche, la gendarmerie s’en charge.
Quel circuit aurait emprunté ce carton si le gardien n’avait pas cherché à le déplier ? Il serait arrivé au centre de tri de Noidans-le-Ferroux, noyé au milieu de 30m3 soit 3 à 4 tonnes de cartons. Et si l’engin qui procède au premier tri l’avait touché ? « Seuls les démineurs peuvent le dire », explique Mme Descourvières. A priori, deux des projectiles sont percés.
Ce type de trouvaille est exceptionnel. Sur la chaîne du centre de tri, un carton contenant une vingtaine de munitions a déjà été découvert. À la déchetterie d’Arc-lès-Gray, le gardien était quant à lui tombé sur du matériel militaire et à celle de Saint-Sauveur, ce sont des balles à blanc qui ont surpris le gardien
La technicienne d’exploitation du Sytevom respire : « Heureux qu’il n’y ait pas eu de malheur ». Surtout si l’on imagine qu’un petit choc peut les faire exploser.
Conseils de sécurité
Face aux risques que présentent les munitions de guerre, quelques conseils de sécurité s’imposent en attendant les démineurs. Un document du service déminage de Metz fait apparaître « qu’un engin de guerre ne doit être manipulé que par des spécialistes. Certains sont si dangereux que la destruction sur place s’impose. Tout engin de guerre doit être traité par des démineurs qualifiés ». Il convient donc d’en informer la préfecture du département (les mairies disposent de formulaires particuliers) qui transmet les demandes au centre de déminage, qui les inscrit sur son plan de travail, annotées des mentions « urgent », « prioritaire »… La Haute-Saône dépend du service de déminage de Colmar.http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2013/02/19/trouvaille-explosive
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