mardi 19 février 2013

Employé du Room 157 exécuté à la kalachnikov : sa femme parle

La compagne de Nordine Belkacemi, ce père de famille exécuté à la kalachnikov en décembre à Toulouse, attend des réponses et ne veut pas qu'il soit oublié.
«Rien ne peut justifier une telle exécution. Aujourd'hui, sa compagne veut savoir et surtout comprendre ce qui est à l'origine de cette violence que rien ne laissait présager.» Par la voix de son avocat Eric Mouton, la compagne de Nordine Belkacemi froidement exécuté dans sa Mercedes d'une rafale de kalachnikov, le 16 décembre 2012, dans le quartier Purpan, à Toulouse, attend des réponses à ce crime. «Elle est choquée par cette extrême violence et entend beaucoup de choses, notamment des rumeurs qui ne reflètent pas, selon elle, la personnalité de son concubin. Elle ne veut pas qu'on l'oublie», poursuit le pénaliste toulousain.

Deux balles dans la tête

Responsable de la sécurité au sein de la discothèque le Room 157 à Montaudran et père de famille, Nordine Belkacemi, 32 ans, devait se rendre sur son lieu de travail dans la nuit du 15 au 16 décembre lorsqu'il a été abattu de 22 balles, dont deux dans la tête, devant une station-service, face à l'hôpital Purpan. Depuis deux mois, la juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux qui traite des affaires de grand banditisme et de criminalité organisée a pris le dossier en main. La division criminelle du SRPJ de Toulouse travaille tous azimuts et explore toutes les pistes pour parvenir à identifier le ou les tueurs.
Contrat venu de Marseille ? Vengeance ? Différend commercial ? Les pistes ne manquent pas, tant la personnalité de la victime, deux fois condamnée aux assises pour des affaires de violence, est difficile à cerner.
Officiellement, Nordine Belkacemi vivait avec sa compagne et leur petite fille de 3 ans à La Salvetat-Saint-Gilles, dans l'ouest toulousain. Cet homme d'honneur n'avait plus fait parler de lui depuis quelques années.
«Sa compagne était loin d'imaginer une issue aussi brutale», ajoute, Eric Mouton.
Au sein du Room 157, la boîte de nuit dans laquelle il travaillait depuis bientôt 2 ans, le gérant Kamel Touat parle d'un homme «qui faisait bien son travail.» Selon lui, la mort violente de son employé «n'a rien à voir avec la discothèque.» Le gérant dit également ignorer le casier judiciaire chargé de Nordine Belkacemi lorsqu'il l'a embauché à la sécurité au «Room». Depuis le début de l'année, de nombreux vigiles ont été remplacés.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/18/1563307-execute-a-la-kalachnikov-rien-ne-justifie-cette-violence.html

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