Affaire Cohen : la piste de l'accident après une dispute

L'ex-amie du prince saoudien était seule dans la pièce d'où un témoin clé l'a vue chuter par la fenêtre. Le drame se serait produit consécutivement à une forte dispute avec son nouveau compagnon.

La piste de l'accident semble se confirmer dans l'affaire du décès de Candice Cohen-Ahnine, qui s'est défenestrée, le 15 août au soir, depuis le 4ème étage de l'immeuble parisien du 8e arrondissement, où elle résidait. Curieusement, ce n'est pas la brigade criminelle de Paris qui a été saisie des faits par le procureur de la République de la capitale, mais le commissariat du quartier. La personnalité de la victime donne pourtant à cette affaire un tour particulier, puisque cette femme de 35 ans s'était faite connaître en révélant, dans un livre publié l'an dernier, être l'ex-compagne d'un prince saoudien qui la séquestra 9 mois durant en Arabie Saoudite, alors qu'elle voulait récupérer Haya, 11 ans, la fille qu'elle eut avec ce membre de la famille royale d'Arabie Saoudite.

Témoin en vis-à-vis

Quoiqu'il en soit, la classique «enquête décès» ouverte par le parquet, progresse. Selon les informations rassemblées par Le Figaro, un témoin capital, qui habite un appartement en vis-à-vis de celui de la victime aurait assuré l'avoir vue chuter. Selon lui, Candice Cohen-Ahnine était seule dans la pièce quand il l'a aperçue. Elle aurait enjambé la fenêtre d'une chambre, voulant accéder, selon un rapport de police, «à la fenêtre suivante donnant sur la même pièce». Deux autres témoins importants ont été entendus. Ils font état de disputes récurrentes entre la victime et son actuel mari, qui n'a rien à voir le prince saoudien.
Les enquêteurs saisis auraient par ailleurs appris que les faits se sont produits «consécutivement à une dispute» dans l'appartement. Lors du dernier accrochage au sein du couple, des voisins disent avoir entendu des insultes et des bruits s'apparentant à des chutes d'objets. Un différent lié, selon les uns, à des «dettes d'argent» ou à des problèmes de fidélité au sein du couple, selon d'autres.

Victime sous anxiolytiques

La victime, très traumatisée par les épreuves qu'elle a subies ces dernières années, était sous traitement anxiolytique. Des analyses toxicologiques ont été réclamées par le parquet. Des témoins auraient évoqué chez elle un comportement qui frôlait parfois «l'hystérie». Des membres de la famille de Candice Cohen-Ahnine aurait fait part à la police de leur intention de déposer plainte contre le mari de la victime. Ils le suspecteraient de «pressions psychologiques» sur la jeune femme qui a trouvé la mort.
Candice Cohen-Ahnine était, selon son avocate, Me Laurence Tarquiny-Charpentier, sur le point de rendre visite à sa fille en Arabie Saoudite, le 14 septembre, après un long combat judiciaire pour en obtenir la garde. Le prince saoudien, Sattam, s'était vu signifier en mai dernier un jugement de la justice française favorable à son ex-compagne. Selon Me Tarquiny-Charpentier, «Candice était une femme marquée par la souffrance

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