mardi 13 mars 2012

Meurtre d'un motard à Toulouse : un vol ou une affaire de cœur ?

L'homme abattu dimanche après-midi chemin de Limayrac, à Toulouse, est un sous-officier parachutiste âgé de 30 ans. L'enquête s'oriente tous azimuts mais loin des trafics de stupéfiants.
Un ou deux coups de feu, une balle en pleine tête entrée sous l'œil gauche, le tireur qui a exécuté Imad Ibn-Ziaten dimanche ne lui a laissé aucune chance. Malgré l'intervention des pompiers et d'une équipe médicale du SMUR 31, ce militaire du 1er régiment du train parachutiste est mort sur place, derrière le gymnase du Château de l'Hers une heure après le ou les coups de feu. Le procureur Michel Valet est resté prudent hier. En effet des témoins parlent de deux détonations mais l'examen du corps, pratiqué sur place dimanche par un expert médecin légiste, évoque un seul orifice d'entrée. Un plomb aurait été retrouvé dans le casque d e la victime. L'autopsie, qui sera pratiquée ce matin à l'institut médico-légal de Rangueil est très attendue par les enquêteurs de la police judiciaire qui travaillent depuis dimanche sur ce meurtre.
Trafic de stup ? Pas le profil
Militaire de carrière, Imad Ibn-Ziaten « était inconnu de la police et de la justice », précise le procureur Michel Valet. Ce sous-officier parachutiste, engagé depuis huit ans, était également bien noté par l'armée. L'hypothèse d'un règlement de compte lié à un trafic de stupéfiants semble d'ores écarté. « Pas le profil », souligne-t-on à l'Hôtel de police et du côté du service régional de police judiciaire (SRPJ).
Un vol qui tourne mal ?
Financièrement à l'aise, Imad Ibn-Ziaten se trouvait à côté de son Suzuki 650 cm3 Bandit quand il a été abattu dimanche. Cette moto « peu roulée et en bon état » selon une annonce publiée sur le site « Le Bon coin », la victime voulait la vendre 4 000 €. Il avait mis une annonce sur internet fin février. Dimanche, quelques minutes avant d'être abattu, il aurait reçu un coup de fil pour sa moto. Ce rendez-vous était-il un piège ? Le ou les faux acheteurs ont-ils paniqué ? Le bike-jacking a-t-il mal tourné ? L'hypothèse fait partie des « priorités » des enquêteurs.
Jalousie mortelle ?
Divorcé sans enfant, Imad Ibn-Ziaten avait une amie « mais ne vivait pas en couple », a précisé hier le parquet. Les policiers s'intéressent de près à son cercle de relations « intimes » qui ne se limiterait pas à une seule conquête. Aurait-il été victime de la jalousie d'un mari ou de la colère d'un frère ? « Il faut vérifier », lâche le procureur en parlant plus largement « d'investigations nombreuses et multiples ».
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/13/1304970-meurtre-d-un-motard-a-toulouse-un-vol-ou-une-affaire-de-c-ur.html

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