mercredi 14 mars 2012

La mère de famille disparue retrouvée en vie

La mère de famille de Valence-d'Albigeois dont on était sans nouvelles depuis samedi a été retrouvée en vie hier matin, au bord d'une petite route, entre Assac et St-Cirgue. Son sauveur, un automobiliste qui avait entendu l'appel dans les médias.
Depuis dimanche soir et l'avis de recherche relayé par tous les médias, jusqu'au 20 heures de France 2, elle était la disparue la plus célèbre de France. La mère de famille de Valence-d'Albigeois a été retrouvée vivante hier matin, après avoir fait une tentative de suicide. Il était 8 h 30 environ sur le CD 125, entre Assac et Saint-Cirgue, au-dessus de la vallée du Tarn. Une petite route sinueuse très peu fréquentée, si ce n'est par les pêcheurs ou les cueilleurs de champignons.
La providence a voulu qu'un automobiliste, circulant vers Saint-Cirgue, remarque la présence d'une voiture blanche, garée dans un chemin creux à l'orée d'un bois. Ce Tarnais venait d'entendre, à la radio, qu'on recherchait une femme de 39 ans, portée disparue depuis samedi au volant d'une Renault 19 blanche.
Aussi perspicace qu'attentif, l'homme a arrêté son véhicule à l'entrée du chemin. S'approchant, il a constaté qu'il s'agissait effectivement d'une R 19 immatriculée dans le Tarn.

Enfermée dans sa voiture

À l'intérieur, il a aperçu une silhouette. C'était bien Stéphanie, la disparue de Valence. Vivante mais semblant en détresse, enfermée dans sa voiture. Ce témoin devenu sauveur a aussitôt téléphoné à la gendarmerie. Il ira même jusqu'à la brigade de Valence-d'Albigeois et guidera les gendarmes jusqu'au lieu-dit « La Broncarié », situé en lisière des communes de Saint-Cirgue et d'Assac. Les pompiers de Valence, alertés en même temps, ont déjà envoyé une ambulance.
« Cette dame va bien. Elle était consciente à l'arrivée des secours. Elle a été évacuée sur l'hôpital d'Albi où elle va subir des examens mais son pronostic vital n'est pas engagé », indiquait en milieu de matinée le capitaine Thierry Damerval. Le commandant de la compagnie d'Albi, qui était prêt hier matin à redéployer un gros dispositif en élargissant encore le secteur des recherches, ne cachait pas sa satisfaction après « ce dénouement heureux ». « L'appel lancé dans les médias a été payant et il faut féliciter ce témoin », ajoute l'officier. Il mesurait aussi la part de chance qu'il a fallu : en effet, nous avons pu le constater sur place, en arrivant de Saint-Cirgue, il n'était pas possible d'apercevoir la Renault 19, en raison de la pente et d'un talus rocheux haut de 3 mètres. Mais l'automobiliste arrivait d'Assac.
Il sera temps plus tard, pour les gendarmes de la communauté de brigades de Valdériès, d'entendre Stéphanie pour retracer son itinéraire depuis samedi 10 h 30, quand elle avait pris sa voiture pour aller faire des courses dans un supermarché de Réquista. Est-elle allée en Aveyron, comme une géolocalisation de son portable (effectuée samedi à 19 h 07 précises par le relais SFR de Saint-Jean-Delnous) l'avait indiqué aux gendarmes ? Ou, suite à un problème d'ordre privé, a-t-elle pris dès samedi matin cette route escarpée de « La Broncarié » pour s'arrêter dans ce chemin ? Hier soir, Stéphanie se reposait dans une chambre de l'hôpital d'Albi, son mari et ses trois garçons à son chevet.

Le beau-père : "C'est grâce aux médias"

Énorme soulagement du côté de la famille. Jean, le beau-père de Stéphanie, a joint la rédaction de « La Dépêche » hier après-midi. « Heureusement qu'on a diffusé cet avis de recherche. C'est grâce aux médias qu'on a pu retrouver ma belle-fille en vie. Merci infiniment à tous ceux qui se sont mobilisés. Je salue aussi le travail des gendarmes qui ont pris cette affaire au sérieux dès le départ alors qu'ils auraient pu se donner un délai de 48 heures ». En effet, quand un adulte ne donne plus de nouvelles à ses proches, il peut très bien vouloir disparaître volontairement. Les enquêteurs doivent donc réunir suffisamment d'éléments pour considérer cette disparition comme inquiétante. Dimanche en fin de matinée, après de vaines recherches au sol et deux heures de survol en hélicoptère d'une vaste zone entre Tarn et Aveyron, les gendarmes ont médiatisé l'affaire. Ils n'ont pas eu à le regretter même si le colonel Pierre Bouquin a dû répondre hier à Albi, en rafale, à une quinzaine de nos confrères de la presse nationale.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/13/1304977-valence-d-albigeois-la-mere-de-famille-disparue-retrouvee-en-vie.html

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