vendredi 24 février 2012

La PJ de Reims met fin à une incroyable évasion

Mardi, les policiers de la brigade de recherche des fugitifs et du SRPJ de Reims ont mis fin à la cavale d'un détenu de la centrale de Clairvaux après une évasion rocambolesque au palais de justice de Troyes, le 2 février dernier.

Habib Nebaya, personnage au palmarès long comme la distribution d'un film, n'avait assurément jamais rêvé pareil scénario pour se faire la belle. Le 2 février, l'homme est conduit au tribunal correctionnel de Troyes. À n'en pas douter, il risque d'en repartir comme il est venu, sérieusement entravé avec en prime une prolongation de son séjour derrière les barreaux de Clairvaux.
Peu avant 14 heures, le véhicule de gendarmerie renonce à s'engouffrer dans une souricière déjà fort encombrée. L'escorte opte pour la cour du palais de justice. Le détenu profite du court arrêt qu'impose la levée du système de sécurité pour ouvrir la porte du fourgon en silence.
Il est si discret qu'il a le temps de s'évanouir dans les rues avant que les militaires ne découvrent sa disparition. Enfin lancés à ses trousses, ses gardiens ont la chance de trouver un témoin qui leur indique la direction à suivre.


Conduite menottée
Décidément en dévaine, le duo de choc ne parvient pas à combler son retard. Et puis patatras, le fugitif tombe nez à nez avec une automobiliste aux abords du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP). Le violent ouvre sa portière et l'éjecte manu militari du véhicule en dépit de ses liens, des menottes reliées à une ceinture ventrale. On pense alors qu'Habib Nebaya se fera intercepter au bénéfice du plan Milan, un maillage serré spécialement tissé pour les évadés en cavale.
Mais ni l'hélicoptère ni les barrages de gendarmerie n'y font. Bien que toujours entravé, l'évadé échappe aux ruses de ses poursuivants. Une fois sur son territoire, en banlieue parisienne, la voiture volée prend feu et Habib Nebaya se trouve une planque. C'est là que les policiers de la Brigade de recherche des fugitifs, de la Brigade de recherche et d'intervention et du SRPJ de Reims finissent par le repérer au prix d'écoutes, de filatures et de longues heures de surveillance. Frappé d'un mandat d'arrêt du juge, Habib Nebaya a regagné sa cellule de la centrale de Clairvaux mardi.
Après 19 jours de liberté pour lui et quelques mois de prison de plus en perspective et une traque payante pour les enquêteurs.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/la-pj-de-reims-met-fin-a-une-incroyable-evasion

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