mardi 28 juin 2011

INFO TF1 News - Fuites au bac : la "source" interpellée

Le scénario se précise pour expliquer comment le premier exercice du sujet de mathématiques du bac S s'est retrouvé sur internet. Selon nos informations, une copie d'examen aurait été récupérée dans une imprimerie du sud de la France par un agent de maintenance, envoyé sur les lieux pour une intervention à la demande de cette imprimerie.
Il s'agit de l'homme dont le fils a été interpellé lundi matin. Il se serait emparé physiquement d'une copie de cet examen, et l'aurait ensuite rapporté en région parisienne. Son fils aurait pris la photo de l'exercice incriminé. Selon nos dernières informations, cet homme, qui vit dans le sud de la France et qui était activement recherché depuis ce matin, a été arrêté lundi soir dans le Gard. L'homme a été placé en garde à vue au commissariat de police d'Avignon. Soupçonné d'être celui qui a ébranlé l'examen symbole du système éducatif français, l'homme, technico-commercial dans une imprimerie, a été interpellé à son domicile de Saint-Victor-La-Coste (Gard), alors qu'il revenait de Montpellier, a précisé une source proche de l'enquête.

Lundi matin, son fils, âgé de 19 ans, a été retrouvé dans une gare RER du Val-d'Oise grâce à son téléphone portable. Il était toujours en garde à vue lundi soir et serait peu locace, selon les enquêteurs. Le jeune homme, qui vit avec ses parents dans le sud de la France, aurait profité d'un passage à Paris pour transmettre une partie du sujet de mathématiques à un autre suspect.

Le parquet ne fait pas appel de la remise en liberté

Ce sont les auditions des trois personnes mises en examen samedi qui ont permis de "cibler" ce père et son fils. Les trois jeunes majeurs mis en examen, qui comprend un lycéen passant le bac S cette année, l'ont été pour fraudes aux examens, recel de violation de secret professionnel et recel d'abus de confiance. L'un d'entre eux, qui a reconnu avoir pris la photo de l'exercice de probabilité avec son téléphone portable avant de l'envoyer par MMS, a été placé sous contrôle judiciaire. Selon son avocat Olivier Morice, il "n'a jamais été dans une imprimerie pour voler un document". "Il l'a eu en sa possession de la part d'un de ses camarades. C'est un document qui n'avait pas la présentation d'un document officiel", a fait valoir l'avocat. Lundi soir, le parquet de Paris a annoncé qu'il ne ferait pas appel de la décision du juge de remettre en liberté ces trois jeunes.

Toute cette affaire, qui provoque des remous, se concentre "autour d'un lycée du Val-d'Oise", l'établissement Charles-Baudelaire à Fosses, où les suspects qui "ont étudié ou étudient encore (...) n'ont pas mesuré les conséquences de leurs actes", a expliqué une source proche de l'enquête, évoquant une "blague qui a mal tourné". Mais le gouvernement a affiché dimanche sa fermeté, la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse refusant d'y voir une "blague de potache" et
Luc Chatel prévenant qu'il serait "implacable". Une deuxième requête, après celle d'un lycéen à Poitiers jeudi, a été déposée lundi par des parents d'élève devant le tribunal administratif de Paris contre cette décision.

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