mercredi 29 juin 2011

Affaire Ligonnès. La piste du suicide

Toujours aucune trace de Xavier Dupont de Ligonnès disparu le 15 avril dernier et soupçonné d’avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants à Nantes. La thèse du suicide semble de plus en plus privilégiée par les enquêteurs. Car disparaître sans laisser de trace pendant plus de deux mois, c’est quasiment impossible.
A la recherche d’indices
Une centaine de CRS, d’enquêteurs de la police judiciaire de Toulon, de sapeurs-pompiers et quatre équipes cynophiles ont donc entamé mardi matin de nouvelles recherches au rocher de Roquebrune-sur-Argens, dans le cadre de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès.
Le juge Robert Tchalian, qui instruit le dossier, est arrivé sur place. Les policiers sont à la recherche d’indices susceptibles d’établir si Xavier Dupont de Ligonnès s’est suicidé après la disparition de toute sa famille. « Il s’agit depuis le début de l’enquête de l’une des hypothèses qui comme telle a déjà été vérifiée et continuera à l’être, jusqu’à découverte de l’intéressé », a indiqué Xavier Ronsin, le procureur de Nantes.
Suicidé ou tué
Compte tenu du coût et de la complexité d’une cavale, la cavale semble de moins en moins crédible. Mais « retrouver un corps peut prendre de longues semaines, voire des mois, même en organisant des battues avec des militaires », nous confiait un enquêteur en mai dernier. Stéphane Goldenstein, l’avocat de la mère de Xavier et de sa sœur Christine, avançait d’ailleurs dans Le Journal du dimanche du 8 mai : « Soit il s’est suicidé, mais cela ne colle pas avec sa personnalité ; soit il a été tué et l’on ne saura jamais ce qui s’est passé. »
Troisième opération de recherches
Afin de tenter de retrouver d’éventuels indices, un hélicoptère de la gendarmerie a également été mobilisé ce mardi pour héliporter des binômes d’un groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (Grimp) afin d’inspecter les failles et infractuosités du rocher, selon une source proche du dossier.
C’est la troisième opération de recherches lancée depuis le 22 avril après la découverte sur le parking de l’hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens d’une voiture de Xavier Dupont de Ligonnès.
Jeudi dernier, des fouilles entreprises dans une quarantaine de cavités à Roquebrune-sur-Argens, Trans-en-Provence, Le Muy, Les Arcs-sur-Argens et Draguignan n’avaient donné aucun résultat.
Trace perdue
Plus de deux mois après la découverte des corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants âgés de 13 à 20 ans à Nantes, le principal suspect, Xavier Dupont de Ligonnès, reste introuvable.
La seule trace dont disposent les enquêteurs de la police judiciaire remonte au 15 avril lorsqu’il a quitté à pied l’hôtel Formule 1. La veille, le 14, une « trace bancaire » avait été enregistrée dans le même village où il avait retiré 30 euros. Depuis, plus aucun signe de vie.
Le 29 avril, d’importants moyens avaient été mobilisés dans ce même secteur de Roquebrune-sur-Argens, où le groupe d’investigation cynophile de la gendarmerie, des plongeurs, des spécialistes du secours en montagne et des CRS avaient battu la campagne et la forêt proche de l’hôtel.
Depuis le 10 mai, Xavier Dupont de Ligonnès est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

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