samedi 13 juin 2015

Un crâne humain à la poubelle

Un crâne humain très ancien… dans une poubelle du Smirtom à Lacapelle-Marival. La découverte n'est pas banale et a bien failli passer inaperçue. Mais c'était sans compter mercredi, sur les employés du Smirtom.
«À peine ont-ils déchargé le container dans le camion benne, à Bel-Air, qu'ils ont vu tomber le crâne. ça doit faire un drôle d'effet ! Ils l'ont posé par terre. Quand on m'a appelé, j'ai cru qu'il s'agissait d'un cadavre, j'ai eu peur», se remémore maintenant avec le sourire le maire de Lacapelle-Marival et président du Smirtom, Pascal Lewicki.
Même inquiétude pour les gendarmes à qui on annonce avoir trouvé une tête. «Nous sommes partis pour une découverte de cadavre, dans le cadre d'une enquête criminelle, avec la brigade de recherche et les techniciens d'investigation criminelle de Cahors», nous raconte le capitaine Mir, adjoint au commandant de compagnie de Figeac.
«C'est insolite, ajoute-t-il. On a fouillé tous les containers alentours ainsi que la benne, et les environs, et pas d'autres ossements en vue. Après la découverte d'un crâne dans un garage à Souillac, en mars, c'est maintenant Lacapelle».
Encore une tête sans squelette donc, et aussi une enquête diligentée par Nicolas Septe, procureur de la République, qui a désigné un expert pour percer les mystères de ce crâne. «Aucune enquête criminelle n'était en cours dans le secteur et aucune disparition inquiétante ni violation de sépulture n'ont été enregistrées dernièrement», précise d'ailleurs le parquet de Cahors.
Les gendarmes ont percé un peu le secret de ce crâne, puisqu'il semblerait qu'il provienne de cartons évacués d'une bâtisse appartenant au Diocèse, en vue de sa mise en vente…
«Ce sont des affaires qui étaient stockées dans les étages, il y avait tout un tas de choses sans intérêt. L'équipe de nettoyage est tombée dessus, mais il était si détérioré qu'on n'a pas pensé à un crâne humain», explique le prêtre.
Rongé par les souris, jauni par les ans, le crâne de Bel Air a été conditionné par les gendarmes dans un emballage scellé. Il pourrait rejoindre l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie, pour des prélèvements et une datation.
Celles réalisées sur le crâne de Souillac, ainsi que la reconstitution faciale, sont toujours en cours.

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