vendredi 12 juin 2015

Reconstitution de l'homicide de Maurice Azaïs : le village bouclé par les gendarmes

C'est hier après-midi que la reconstitution du meurtre de Maurice Azaïs a eu lieu à Malause. La présence du tueur présumé, au lourd passé judiciaire, a mobilisé un important dispositif de sécurité par crainte que la famille de la victime appartenant à la communauté des gens du voyage, ne se venge.
La route ouverte par un motard de la gendarmerie suivi par trois véhicules sirènes hurlantes et roulant à vive allure sur la RD 813, obligeant les automobilistes en contresens à se porter sur la droite, Émile Azaïs a fait, hier vers 13 h 50, une entrée de «rock star» dans son village où il n'avait pas mis les pieds depuis son crime présumé, le 19 septembre 2013. Dans la roue du convoi pénitentiaire, la juge d'instruction Sylvie Jeansous et la procureur de la République de Montauban, Alix Cabot-Chaumeton gagnaient aussi Malause pour tenir la reconstitution de l'homicide de Maurice Azaïs, abattu de plusieurs coups de feu (nos éditions des 20, 21 et 22 septembre 2013).

Les axes sur les coteaux de Malause bouclées par les gendarmes du PSIG

Un peu plus tôt avant l'arrivée du tueur présumé (1), la scène de crime, chemin de La Mole, était investie par les militaires du peloton de surveillance et d'intervention de gendarmerie (PSIG) de Castelsarrasin et de Montauban. Un impressionnant dispositif de sécurité, les gendarmes craignant que la famille de la victime appartenant à la communauté des gens du voyage sédentarisée dans le département, ne tente de se venger. Il faut aussi dire que l'auteur présumé de ce meurtre, Émile Azaïs alias le «lapin» est aussi un sérieux «clients», très défavorablement connu de la justice. Encadré par le directeur d'enquête, l'adjudant-chef Guillaume Roques de la brigade des recherches (BR) de Castelsarrasin et de la juge d'instruction, les experts en balistique, les techniciens en identification criminelle (TIC) de Montauban qui avaient fait les constatations le jour du crime, les avocats de la défense et des parties civiles ont repris, point par point, avec le mis en examen le fil de cette longue soirée, où Émile Azaïs aurait tiré devant le perron de sa villa sur son cousin Maurice avec deux armes à feu (un pistolet 7,65 mm et un fusil de chasse calibre 12). Une exécution qui aurait pour mobile : un crime passionnel, la victime ayant eu une aventure avec l'épouse de son cousin. Un «coup de sang» qui renverra Émile Azaïs prochainement devant la cour d'assises.
1 :Rappelons que toute personne poursuivie est considérée comme innocente tant qu'elle n'a pas été reconnue coupable et condamnée par une juridiction.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/12/2123292-meurtre-de-la-mecanicienne-d-airbus-un-suspect-arrete.html

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