jeudi 16 octobre 2014

Disparues de Perpignan : l'heure de vérité

La garde à vue d'un homme de 54 ans, interpellé mardi à Perpignan, a été prolongée hier de 24 heures, suscitant l'espoir des familles de deux jeunes filles assassinées il y a 15 ans et d'une troisième jamais retrouvée, d'apprendre la vérité sur ces tragédies.
Depuis mardi, date de son interpellation par les policiers du SRPJ de Montpellier, l'homme de 54 ans suspecté d'être impliqué dans l'affaire des trois disparues de Perpignan est soumis à une véritable guerre d'usure organisée par les enquêteurs. Après la prolongation de sa garde à vue, l'interrogatoire se poursuivait hier, dans la nuit, en premier lieu sur l'assassinat d'une étudiante en sociologie de 19 ans, Mokhtaria Chaïb, retrouvée atrocement mutilée le 21 décembre 1997, au lendemain de sa disparition près de la gare de Perpignan.
Pendant la première journée, les enquêteurs, deux commissaires et un officier de police judiciaire, ont multiplié les auditions sur sa personnalité, son parcours, les différentes séquences de sa vie et sa localisation pour bien comprendre quelle articulation on peut éventuellement établir entre lui et les meurtres de Mokhtaria Chaïb mais aussi de Marie Hélène Gonzalez en 1998.
Si cet homme de 54 ans a été placé en garde-à-vue mardi, c'est tout simplement que son ADN, présent au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), a été rapproché d'un ADN masculin partiel prélevé sur le corps de Mokhtaria, retrouvé en bordure d'un terrain vague, sa poitrine et son appareil génital prélevés de façon quasi chirurgicale. L'ADN de la scène de crime étant dégradé, le rapprochement avec celui du suspect ne peut cependant constituer une identification formelle. Deux autres ADN, non encore attribués, ont également été révélés lors de ces nouvelles analyses.

La garde-à-vue prend fin aujourd'hui

Hier, en fin d'après-midi les charges qui pèsent contre le prévenu n'avaient toujours pas été directement évoquées lors des différentes auditions. «La question lui a été posée sur sa participation au viol ou au meurtre de cette jeune fille qu'il dit ne pas connaître. Il a nié tout en bloc et à plusieurs reprises. Il est coopératif avec les policiers. Il répond aux questions qui lui sont posées. Mais il dit et répète qu'il n'a rien à voir avec cette affaire. Nous attendons que nous soient présentées ces fameuses charges» indiquait hier son avocat, Me Xavier Capelet avant de s'engouffrer dans la dernière nuit de garde-à-vue, la plus longue. Pour tenter de s'approcher de la vérité.
On devrait en effet savoir aujourd'hui vers midi si le parquet, au vu des éléments de l'enquête, le défère ou non devant les deux magistrates en charge de l'affaire pour le mettre en examen.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/16/1973322-disparues-de-perpignan-l-heure-de-verite.html

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