jeudi 5 juin 2014

Tuerie de Chevaline. "L'enquête n'est pas dans un stand-by", explique le procureur Eric Maillaud

Au lendemain du suicide d'un ancien légionnaire qui avait été entendu dans le cadre de l'enquête sur la tuerie de Chevaline, le procureur d'Annecy, en charge de l'affaire, se montre relativement prudent. Il précise par ailleurs que l'enquête sur la tuerie "n'est pas dans en stand-by".
C'est une enquête complexe et pour l'instant rien ne permet d'imaginer qu'on arrivera à une élucidation dans un avenir proche. Le temps passe, au grand désespoir des enquêteurs, des magistrats instructeurs, et rien ne permet, en l'état, d'espérer une issue rapide. C'est pas pour autant que ça piétine. Mais on arrive aux deux années et au bout de deux ans, on aura exploité tout ce qu'il y avait exploiter", explique le procureur Maillaud dans un entretien accordé à France 3 Alpes. L'enquête sur le quadruple meurtre se poursuit, mais avance peu. On reste sur les mêmes pistes: "la famille, l'Irak, la piste locale..."
C'est une enquête qui se nourrit aussi de l'actualité. Ainsi, le suicide d'un légionnaire, mardi 3 juin à Ugine, a peut-être ouvert une nouvelle piste. D'autant que dans une lettre laissée, l'homme, d'une cinquantaine d'années, avoue avoir été très perturbé par son audition dans le cadre de l'enquête sur Chevaline. Il avait été entendu en tant que témoin, explique Eric Maillaud, qui se refuse, en l'état, à parler de rebondissement.

L'homme qui s'est donné la mort avait été entendu en avril 2013. Il faisait partie de l'entourage de Sylvain Mollier, le cycliste savoyard abattu à Chevaline. Durant cette audition, "il s'est presque sent mis en accusation". Mais de là à imaginer que cette affaire a dicter son geste 13 mois plus tard, Eric Maillaud semble dubitatif.
Ce suicide est "un geste qu'il faut essayer de comprendre" et Eric Maillaud fait confiance au parquet d'Albertville et aux gendarmes pour apporter une réponse claire sur les motivations de l'ancien légionnaire.
Dans l'entourage de Sylvain Mollier, énormément de personnes ont été entendues. Le légionnaire n'était même pas un proche du cycliste tué mais un ami d'un proche, ce qui rend  le lien avec l'affaire encore moins évident. 
Son profil de militaire amateur d'armes l'a évidemment placé parmi les suspects pendant l'enquête, "mais comme beaucoup d'autres", selon le procureur qui précise que le Savoyard qui s'est donné la mort avait bien enregistré ses armes auprès de la préfecture.

http://alpes.france3.fr/tuerie-de-chevaline

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