lundi 2 juin 2014

Le retour des amants sur les lieux du crime

SOMME-SUIPPE (51). Une reconstitution a eu lieu ce matin sur les lieux de l’assassinat de Julien Thévenet, fin janvier, tué à coups de pioche dans le garage de son habitation.
Sébastien Chantereau et Sophie Richard ont de nouveau rendez-vous avec le crime, mais, cette fois, encadrés de plusieurs gendarmes. Au 2 de l’impasse Jean-Moulin, à l’entrée de la petite commune de Somme-Suippe, près de Châlons-en-Champagne, la maison conjugale où cette dernière vivait avec Julien Thévenet et leurs deux enfants doit, en effet, rouvrir ses portes, dès ce matin, pour les besoins d’une reconstitution. Elle est diligentée par la juge rémoise, Delphine Jacquemet, saisie de l’instruction sur l’assassinat de ce militaire de 24 ans, tué à coups de pioche, à la fin du mois de janvier dernier, sur l’autel d’un funeste projet orchestré par sa femme et son amant (nos précédentes éditions).
Depuis la découverte du corps dans le garage du pavillon et la fin des prélèvements de police technique et scientifique, portes et fenêtres avaient été scellées. Cela faisait plus de quatre mois que les deux principaux suspects n’y avaient pas mis les pieds. Ce matin, leur avocat, ainsi que celui des parents de Julien Thévenet, seront également présents, de même que des magistrats et des enquêteurs.

De quoi mettre les nerfs à rude épreuve

Si cette reconstitution n’a rien de surprenant, elle arrive cependant à point pour une juge d’instruction en quête de réponses. D’autant plus que la confrontation organisée dans son bureau, fin avril, à Reims, n’a pas permis d’y voir plus clair quant aux différentes versions livrées par l’un et l’autre des deux amants.
Chacun campant sur ses positions, leur présence sur les lieux du crime pourrait en effet permettre de lever des incohérences, mais aussi mettre le doigt sur un détail oublié, ou bien placer Sophie Richard et Sébastien Chantereau devant l’évidence et pourquoi pas susciter chez eux une réaction, une émotion, ou même un autre aveu.
Leur comportement face au souvenir devrait en tout cas renseigner sur leur personnalité. À reproduire les gestes qui, au soir du 24 janvier, ont conduit à la mise à mort froide et sanglante de Julien Thévenet, ils seront, à n’en pas douter, observés avec une attention toute particulière. De quoi mettre les nerfs à rude épreuve.
Beaucoup de questions tournent en l’occurrence autour de Sophie Richard qui a probablement le plus à craindre de cette reconstitution.
Car si Sébastien Chantereau a clairement avoué avoir porté les coups de pioche mortels, celui-ci a aussi prétendu que l’épouse de Julien Thévenet avait maintenu son mari au sol à ce moment-là. Ce qu’elle conteste.
Vrai ou faux, il n’en demeure pas moins que de fortes interrogations subsistent sur son degré de participation.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/le-retour-des-amants-sur-les-lieux-du-crime-ia0b0n356672

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