mercredi 29 janvier 2014

Le militaire de la BA113 a été tué de sept coups de pioche

C’est un véritable travail de fourmis auquel se sont attelés, depuis lundi matin, les techniciens de l’identification criminelle, après la découverte du corps sans vie de Julien Thévenet, ce sous-officier de 24 ans, affecté de la base aérienne 113 de Saint-Dizier, tué au cours du week-end dans le garage de son habitation de Somme-Suippe.
Mardi, les hommes en combinaison blanche se trouvaient toujours sur les lieux pour passer la maison au peigne fin, pièce par pièce, à la recherche du moindre élément qui pourrait étayer l’enquête confiée conjointement à la section de recherches de Reims, la section de recherches de la gendarmerie de l’Air et la brigade de recherches de Châlons-en-Champagne.
Les gendarmes, cependant, se penchent d’ores et déjà sur plusieurs pistes et scénarios, autres qu’un cambriolage qui aurait mal tourné. Crime crapuleux, crime passionnel, crime familial, professionnel, règlement de compte ? La question demeure. Le parquet de Châlons-en-Champagne n’a en tout cas souhaité faire aucun commentaire à ce sujet.
« La thèse du cambriolage n’est pas la principale » a seulement indiqué le procureur de la République, Christian de Rocquigny, précisant qu’aucun « élément ne permet à ce jour de penser que plusieurs individus soient impliqués » dans ce crime.
Une chose est sûre : aucune effraction n’a été constatée, mais plusieurs objets, tel qu’un téléphone, ont disparu du domicile du couple. Domicile qui, selon les premières constatations, semble avoir été fouillé et mis ainsi en désordre.

Mort dans la nuit de samedi à dimanche

Alors ? S’il devait ne pas s’agir d’un cambriolage, aurait-on cherché à maquiller le crime comme tel ? Le mystère s’épaissit un peu plus. L’autopsie pratiquée mardi après-midi à l’Institut médico-légal de Reims a toutefois permis de dater la mort de Julien Thévenet au cours de la nuit de samedi à dimanche.
Une mort d’une extrême violence. Pas moins de sept plaies thoraciques ont en effet été constatées dans la région du cœur. Sur les coups portés, trois ont pénétré la cavité thoracique, un autre a touché l’artère pulmonaire et deux autres le poumon gauche.
L’un des coups a même été si brutal que l’arme a transpercé le corps de part en part. « Des blessures compatibles avec la pioche retrouvée sur le corps de la victime » précise le parquet de Châlons. Un traumatisme, enfin, a également été provoqué par deux autres coups, relevés sur chaque côté du crâne, auquel s’ajoute une plaie à la main droite.

Tué au moment de partir au travail

Autre élément important : selon nos informations, Julien Thévenet devait travailler au cours du week-end. Or, son paquetage militaire a été retrouvé au pied de son véhicule, laissant à penser que celui-ci s’apprêtait à partir pour Saint-Dizier lorsqu’il a été tué. Extrêmement choquée, l’épouse de Julien Thévenet a quant à elle été entendue mardi matin par les enquêteurs.
Absente tout au long du week-end, depuis le vendredi soir, avec les deux jeunes enfants du couple, c’est elle qui avait alerté son voisin, lundi, en constatant à son retour que la porte vitrée, ouvrant sur le jardin, face au terrain de football communal, était ouverte

http://www.lunion.presse.fr/accueil/le-militaire-de-la-ba113-a-ete-tue-de-sept-coups-de-pioche-ia0b0n290417

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