jeudi 30 janvier 2014

Décès de Valentin Rivié à Albi : une expertise médicale met en cause l'hôpital

Valentin Rivié est décédé le 3 juin 2012, 48 heures après avoir reçu un coup de bouteille à la tête. Il n’aurait pas été correctement pris en charge par l’hôpital selon les conclusions d’un rapport d’expertise.
Valentin Rivié, Albigeois âgé de 24 ans, est décédé à l’hôpital Purpan à Toulouse le 3 juin 2012 vers 16 h 15. Le 1er juin, vers 3 h 30, boulevard Carnot à Albi, il a reçu un coup de bouteille à la tête, que lui aurait asséné Farouk. Y, Albigeois âgé de 22 ans, actuellement en détention provisoire. Juste après les faits, la victime a été conduite au service des urgences du centre hospitalier d’Albi où sa prise en charge médicale n’aurait pas été correcte. Maguy Deleau, mère de Valentin, avançait déjà cette hypothèse quelques jours après le décès de son fils, lorsqu’elle témoignait dans un article paru dans La Dépêche du Midi du 15 juin 2012.

Rapport très tranché

Aujourd’hui, un rapport d’expertise demandé par l’avocat de la défense Me Pierre Lebonjour, validé par la juge d’instruction Sun Yung Lazare, met en cause dans ses conclusions, l’hôpital d’Albi. «La première chose est que ce rapport d’expertise est très tranché, souligne Me Pierre Lebonjour, pour moi il y a clairement eu une faute de l’hôpital d’Albi, la prise en charge initiale de la victime n’a pas été effectuée de façon correcte». Et l’avocat de préciser : «En fait, lorsque la victime est arrivée à l’hôpital au milieu de la nuit, elle a été prise en charge pour un coma éthylique, elle avait déjà eu des antécédents de ce type, mais pas pour un traumatisme crânien. Il aurait fallu faire un scanner tout de suite mais il n’a été fait que le matin, bien trop tard».

Expertise complémentaire

Le traumatisme crânien de Valentin Rivié constaté dès la prise en charge initiale aurait-il pu augmenter les chances de survie du jeune homme ? «Comme le recommandent les conclusions de la première expertise, ajoute Me Pierre Lebonjour, nous demandons une expertise neurochirurgicale complémentaire, qui évaluera et chiffrera les chances de survie. Car si la responsabilité de mon client n’est pas remise en cause, le coup de bouteille est à l’origine du traumatisme crânien qui a priori a causé la mort, la prise en charge médicale initiale par l’hôpital semble discutable. Le degré de responsabilité de mon client est donc différent».
D’ici quelques semaines une expertise complémentaire, souhaitée par le premier expert, arrivera donc sur le bureau de la juge d’instruction. Cette pièce permettra peut-être de dire si la prise en charge initiale par l’hôpital d’Albi, a privé Valentin Rivié d’une chance de survie.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/30/1806662-deces-valentin-rivie-albi-expertise-medicale-met-cause-hopital.html

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