jeudi 5 décembre 2013

Soupçons de corrupton au sein de la police des courses et des jeux

Plusieurs enquêtes administratives sont actuellement en cours à l'encontre de fonctionnaires de police chargés de contrôler les champs de courses et les cercles de jeux, révèle jeudi Le parisien.

Déjeuners gratuits, coups de téléphones bienveillants, petits cadeaux entre amis... A en croire le Parisien de ce jeudi, la fin de partie serait proche pour quelques fonctionnaires du Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire, l'office chargé de contrôler les casinos et établissements de jeu. En cause : une trop grande proximité entre certains policiers et des dirigeants de cercles de jeu. "Les premiers soupçons datent de 1997, révèle une source judiciaire au Parisien, qui précise que les rumeurs se sont progressivement matérialisées au cours d'enquêtes. "On s'est aperçu que la ligne jaune avait été gravement franchie", poursuit cette source. En 2009, d'abord, dans le cadre d'investigations liées au cercle Concorde, où des écoutes téléphoniques vont mettre en cause "des enquêteurs soupçonnés de renseigner les tenanciers des établissements", explique le quotidien, qui précise qu'une autre enquête, liée au cercle Wagram, "va donner corps aux soupçons".

Résultat : trois enquêtes administratives sont actuellement en cours et visent des fonctionnaires en lien avec le cercle Wagram, précise le quotidien. L'une concerne la disparition de scellés collectés lors d'une perquisition en lien avec cette affaire. La seconde vise directement un brigadier-chef qui se serait fait offrir un ipad par l'ancienne direction du cercle de jeu. Et une troisième, toujours selon le quotidien, vise un capitaine du service, "soupçonné d'avoir renseigné plusieurs membres influents de cercles de jeu parisiens, sur des descentes à venir des enquêteurs dans les établissements".
Devant tant de soupçons, note Le Parisien, le patron de la police judiciaire a ordonné l'an passé un audit au sein du SCCJ, qui "aurait mis en lumière des dysfonctionnements managériaux". Et dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on assurerait en privé que "le ménage doit être fait".
 

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