dimanche 15 décembre 2013

Disparition de Marie-Josée et Allison: les doutes de la famille Benitez

«Des éléments de l’enquête accusent Francisco Benitez mais pour l’instant, il n’y a pas de preuve formelle que c’est bien lui qui ait assassiné Marie-José et surtout Allison…» C’est Eric Barbet le frère de Marie-Josée qui parle pour exprimer les doutes qui hantent les nuits des membres de toute la famille Benitez. Ils sont les proches des acteurs de cette triple tragédie survenue le 14 juillet dernier, prolongée par le suicide le 5 août de Francisco Benitez.
Cinq mois après la disparition de Marie Josée et d’Allison, ils n’ont toujours pas de certitude : «Nous cherchons toujours à comprendre. Nuit et jour. Nous sommes aussi dévastés qu’au moment de l’annonce de la disparition. C’est comme si notre vie à tous s’était arrêtée. C’est valable pour moi, pour Ghislaine mon épouse, pour Lydia et Roxane, les deux filles de Marie-José qui ont grandi dans le foyer Benitez pendant toutes ses années», poursuit Eric Barbet qui compile de jour comme de nuit toutes les informations qui lui parviennent, notamment par le biais de son avocat, Me Philippe Capsié.
«Il faut faire le tri. Mais jusque-là toutes les informations fuitées dans la presse étaient valables, notamment celle de l’ ADN d’Allison retrouvé dans une trace de sang à l’intérieur du congélateur. Pour nous tous, cette nouvelle a été terrible. Elle nous a anéantis» poursuit-il.

«un homme détruit psychologiquement»

Eric Barbet et son épouse font partie des dernières personnes à avoir vu vivant Francisco Benitez, l’adjudant-chef de la légion étrangère, le mari de Marie-Josée et le père d’Allison. Il s’était suicidé, par pendaison dans la caserne le 5 août au matin. Au moment de sa disparition, il faisait figure de témoin numéro un dans ce qui était à l’époque une double disparition inquiétante.
«Nous avons passé deux heures avec un homme détruit psychologiquement. Il venait d’enregistrer la vidéo et de ramener Lydia. Il n’arrêtait pas de dire qu’il allait faire une bêtise. Mais un peu plus tard dans la soirée, je l’avais eu au téléphone. Il semblait apaisé et nous avait donné rendez-vous pour le lendemain matin. Je ne le vois pas capable de s’en prendre à Allison.

Un SMS sans faute

Ils étaient vraiment fusionnel avec sa fille unique», ajoute Eric Barbet qui émet des doutes sur sa capacité à exécuter un des éléments clefs du dossier : la rédaction du texto qui devait valider le départ de Marie-José et d’Allison pour Toulouse. Ce texto a été expédié, le 14 juillet à 17 h 17 depuis le téléphone portable de Marie José sur celui de sa fille Lydia. «Il est écrit dans un français impeccable, sans faute d’orthographe ni même de syntaxe. Or, Benitez ne maîtrisait pas très bien le français. Pour le parler et encore moins pour l’écrire. Je le crois totalement incapable de rédiger ce texte», estime encore Eric Barbet qui espère de nouveaux éléments pour éclairer un peu mieux les événements dramatiques qui se sont produits dans l’appartement familial des Bénitez en milieu ou en fin d’après-midi le 14 juillet dernier 2013.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/15/1775743-disparition-marie-josee-allison-doutes-famille-benitez.html

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