dimanche 18 août 2013

Marseille : pourquoi les deux frères ont-ils été criblés de balles ?

Comme si la scène de crime s'était déplacée à l'Évêché. Il y a d'un côté les proches des victimes, une vingtaine, tous arrivés à l'appel de la police judiciaire, les mêmes qui s'étaient rassemblés sur les lieux de la fusillade, jeudi soir.
Tous attendent fébrilement dans le hall que les enquêteurs leur demandent de témoigner, pour apporter un hypothétique élément qui expliquerait la fusillade qui a touché jeudi soir deux des leurs, deux frères, dans la cité HLM Méditerranée.
Une tentative de règlement de comptes
Un peu plus loin, dans la cour de l'hôtel de police, les hommes de la police scientifique analysent la voiture des victimes, qui a été remorquée sur place. Le flanc droit est criblé de balles. Les vitres ont volé en éclats.
C'est dans cette Volkswagen Golf grise de location qu'une partie de la tentative de règlement de comptes s'est déroulée. Les techniciens y ont retrouvé le sang d'une des victimes et tentent de comprendre les trajectoires des projectiles, pour apporter leurs lumières à la brigade criminelle.
Hormis ces éléments matériels et l'espoir d'informations apportées par les familles, la PJ ne dispose pas vraiment de témoin direct de la scène et encore moins du mobile qui a conduit au déluge de feu et de plomb.
Les deux jeunes gens visés, deux frères de 21 et 24 ans, se trouvaient vraisemblablement devant l'épicerie de la cité, lorsqu'un homme, sans doute arrivé en voiture, a d'abord fait feu sur le frère cadet, avec une arme automatique, un pistolet de calibre 9 mm. Touché au thorax, le garçon s'est effondré. Dans le même temps, le deuxième homme, qui se trouvait dans une voiture, a lui aussi été visé. Mais il a pu tenter de fuir le tueur en prenant le large à bord du véhicule.
La fusillade s'est alors poursuivie sur plusieurs dizaines de mètres. À l'intérieur, le jeune homme, touché à la cuisse et à l'épaule a commencé à se vider de son sang. Des proches l'ont alors immédiatement transporté à l'hôpital Lavéran, où il se trouvait toujours hier soir dans un état préoccupant. Son frère, également grièvement blessé, a été transporté par les marins pompiers à l'hôpital Nord.
L'un des deux gérait l'épicerie devant laquelle les coups de feu ont retenti. Existe-t-il un lien entre cette activité commerciale et l'acte criminel ? Faut-il voir dans la tentative d'assassinat les conséquences d'un différend lié à un trafic de drogue ?
Rien dans le profil des deux hommes ne permet encore de répondre à ces questions. Mais la liste des crimes dans les ZSP continue à s'allonger. Hier, Garo Hovsépian, le maire (PS) des 13e et 14e arrondissements, dénonçait "cette nouvelle fusillade qui alourdit encore le climat dans nos quartiers."

http://www.laprovence.com/article/actualites/2491528/pourquoi-les-deux-freres-ont-ils-ete-cribles-de-balles.html

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