mercredi 21 août 2013

Drame de Bordeaux : une famille minée par les dettes et la maladie

Le domicile de la famille quimpéroise, retrouvée sans vie dans un hôtel bordelais, a été perquisitionnée mardi matin, selon une information de Ouest-France. L' toujours en cours permet ainsi de mieux saisir les raisons du drame familial qui s'est déroulé dans une chambre d' de Bordeaux, où les parents et leurs deux enfants ont été découverts morts
En fouillant la maison, dont le rez de chaussée était particulièrement bien rangé, les policiers ont notamment mis la main sur des lettres, dont le nombre et le contenu n'ont pas été précisés. Une Mercedes et une Porsche ainsi qu'une Fiat 500 ont également été retrouvés dans la propriété. Auparavant, les enquêteurs avaient trouvé dans la chambre de la séridence hôtelière bordelaise un texte dactylographié, faisant état d’une situation inextricable qui pourrait expliquer leur geste désespéré. Les divers éléments rassemblés laissent penser que tout a été minutieusement préparé. 

Un enchaînement de malheurs
Selon le journal Sud-Ouest, il apparaît de plus en plus que ce drame pourrait être l'épilogue d'un enchaînement de terribles coups du sort. La mère qui s'occupait de son fils autiste
était elle-même atteinte d'une maladie incurable. Elle avait été opérée à l’institut Gustave-Roussy, à Paris selon Ouest-France. «L'impression que l'on a est celle d'un acte a priori bien préparé», «mûrement réfléchi», précisent des sources proches de l'enquête. Refusant mardi de privilégier un événement comme mobile de l'acte désespéré, ils évoquent plutôt «tout un contexte», un «ras-le-bol général» qui aurait conduit une «famille bien sous tous rapports» à l'irréparable.

Selon nos informations,
Pascal Gonidou était en situation de détresse financière, après l'incendie en mai dernier de la supérette Carrefour City dont il était propriétaire-gérant depuis dix ans à Concarneau (Finistère). Un incendie dont il aurait été reconnu responsable, donc non remboursé par les assurances, selon le quotidien.
Un combat pour la cause des autistes
Par ailleurs, le couple, dont le fils de 16 ans était autiste, était engagé pour faire reconnaître le combat quotidien des parents d’enfants souffrant de ce trouble et de ce handicap social
selon Sud-Ouest. La mère était vice-présidente et présidente des associations «Pas à Pas Finistère et Autisme Cornouaille». Elle s'était mobilisée pour l’ouverture d’un service expérimental pour enfants autistes dans les locaux d’un centre de loisirs, à Quimper. Elle luttait aussi pour l’amélioration de la prise en charge d’enfants autistes, via l'organisation de colloques, de rencontres et séminaires de formation, dans des permanences à l’hôpital de Brest.

Les corps de Pascal Gonidou, 46 ans, de son épouse Sophie, 44 ans, de leurs fils de 16 ans et de leur  fille de 13 ans ont été
retrouvés lundi en début d'après-midi dans le studio d'une résidence appart-hôtel de Bordeaux, où ils séjournaient depuis 48 heures. Le père et la mère étaient pendus à une balustrade, les enfants étendus sur les lits ne portaient pas de trace apparente de violence, leur mort par administration de médicaments étant «une hypothèse, que les expertises» permettront de valider, selon une source policière. L'autopsie des quatre corps a été pratiquée mardi dans la journée et les résultats devraient être connus sous peu. L'enquête a été confiée à la brigade départementale de protection des familles de la Sûreté de Gironde.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/drame-de-bordeaux-une-famille-minee-par-les-dettes-et-la-maladie-21-08-2013-3069009.php

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