dimanche 7 juillet 2013

Orthez : mort suspecte d’un gardien de résidence, une autopsie ordonnée

Que s’est-il passé vendredi soir au Domaine de Gramont, rue Gaston-Planté (quartier Départ) à Orthez ? La chronologie des événements laisse perplexe : appelés vers 22 h 30, les pompiers viennent porter secours à Nicolas Devos, 46 ans, le gardien, retrouvé à terre et le visage en sang en bas de la cage d’escalier d’un des sept bâtiments. Refusant d’être transporté à l’hôpital -il signe une décharge en ce sens-, l’homme, fortement alcoolisé d’après plusieurs témoins, est alors soigné sur place et raccompagné chez lui par les secouristes.
Mais vers 23 h 40, ces derniers sont à nouveau sollicités : le concierge gît inanimé sur le trottoir, devant chez lui. Alerté par des riverains, un voisin, lui-même pompier volontaire à Orthez, l’a trouvé en arrêt cardio-respiratoire et lui a déjà prodigué les premiers secours, en vain. Pompiers et gendarmes ne pourront que constater le décès.

Alors qu’est-il arrivé à cet ancien militaire parachutiste ? Maryse Place, une voisine qui le connaissait bien, parle de « quelqu’un de très gentil, mais qui ne se laissait pas faire ». D’autres évoquent des soucis avec l’alcool et une santé fragile. Certains parlent d’un différend, en début de soirée, sur fond de tapage nocturne. Une thèse que ne confirment pas les premières investigations.
Très prudent, le parquet de Pau n’exclut toutefois aucune piste, « que ce soit une mauvaise chute, un problème de santé ou un acte criminel ». Le défunt avait « le visage marqué lorsqu’il a été découvert », précise la magistrate de permanence qui a requis une autopsie du corps. Un examen médico-légal qui sera réalisé à Toulouse, sans doute dès demain, et permettra de lever les zones d’ombre qui planent encore sur cette affaire.
Saisis de l’enquête, les gendarmes de la Brigade de recherches d’Orthez et de la Section de recherches de Pau ont multiplié les auditions du voisinage, hier. Aucune mesure de garde à vue n’a été prise contre qui que ce soit.
Le domicile de Nicolas Devos a néanmoins été perquisitionné ainsi que celui de sa compagne, qui vit dans la résidence, et avec laquelle l’homme aurait passé une partie de la soirée. Rencontrée sur place dans la matinée, la jeune femme explique avoir vu la victime à 21 h 30 puis s’être couchée, avant d’être réveillée vers 23 heures par les gendarmes qui lui ont annoncé le décès de son compagnon.
Nicolas Devos était aussi le gardien de la résidence des Portes du Béarn, rue Lapeyrère, également gérée par le groupe immobilier toulousain Elience. Selon son voisinage, il est le père de trois enfants, deux grands garçons et une petite fille, qu’il ne voyait plus depuis sa séparation avec leur mère, résidente d’un autre département.
http://www.sudouest.fr/2013/07/07/mort-suspecte-d-un-gardien-de-residence-1107959-4689.php

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