lundi 8 juillet 2013

Joggeuse de Bouloc : de nouvelles pistes dans l'enquête

C’était il y a un an. Un Tarnais de 36 ans s’était présenté à la gendarmerie de Vielmur-sur-Agout, entre Castres et Lavaur, pour s’accuser du meurtre de Patricia Bouchon, la joggeuse de Bouloc mortellement agressée et dont le corps avait été découvert dans une retenue d’eau le 29 mars 2011, six semaines après sa disparition. Après 36 heures de garde à vue, cet homme en détresse psychologique a été hospitalisé en psychiatrie. Il n’y avait aucun lien entre le meurtre de la joggeuse et ce Tarnais qui s’accusait du crime.
Depuis ce dernier rebondissement, l’enquête n’a débouché sur aucune autre garde à vue. Mais les pistes ne manquent pas pour les onze gendarmes de la cellule d’enquête «Disparition 31», à la section de recherches, qui travaillent sans relâche sur cette énigme criminelle. Ces derniers jours, les investigations menées autour de Villematier, non loin du lieu de la découverte de la dépouille de la joggeuse, ont orienté les enquêteurs vers les évangélistes.
Dans le passé, Patricia Bouchon, attachée à l’église protestante, fréquentait assidûment l’enceinte religieuse de Villemur-sur-Tarn. Après les cérémonies du dimanche, des repas étaient organisés chez un membre de cette église dont le domicile se situe à proximité du lieu de la découverte du corps de la joggeuse. Mais depuis une vingtaine d’années, Patricia Bouchon avait pris ses distances vis-à-vis de l’église protestante et de ses membres très discrets, vivant sa religion de manière plus personnelle. Elle conservait toujours une bible à la maison.
Avait-elle connu, durant ces années, une personne au sein de la communauté qui aurait été amenée à la revoir, vingt ans après, du côté de Bouloc ? C’est en tout cas ce qu’ont voulu vérifier les enquêteurs qui ont aussitôt refermé cette hypothèse. Une de plus.
Car le travail de vérifications ne cesse jamais : personnes impliquées pour agressions ou crimes sexuels dans le Frontonnais, signalements d’individus au comportement «suspect». Il n’est pas rare que les enquêteurs soient sollicités par des habitants du secteur, entre Bouloc, Villematier, Fronton ou Villemur, pour vérifier la présence ou pas d’un «inconnu à l’allure étrange.» Mais là aussi, les pistes se referment irrémédiablement.
Le travail sur les Clio, voiture aperçue aux abords du lieu de l’agression, à Bouloc, n’est pas terminé. Les enquêteurs sillonnent cette zone à la croisée de trois départements, privilégiant la piste locale. Munis d’une esquisse représentant les traits du supposé tueur, ils frappent aux portes des maisons espérant recueillir un indice, un témoignage, susceptible de faire basculer l’enquête. À moins que ce bout d’ADN retrouvé sur les vêtements de la victime ne livre un jour le nom du véritable suspect.
La piste d’un évangéliste a retenu l’attention des enquêteurs qui travaillent toujours sur le meurtre de Patricia Bouchon, la joggeuse de Bouloc tuée en 2011.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/07/1666682-joggeuse-de-bouloc-de-nouvelles-pistes-dans-l-enquete.html

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