samedi 2 février 2013

Ludivine : la thèse du suicide privilégiée

Hier, peu avant 11 heures, Ludivine Adnot a été retrouvée morte, à 500 mètres de chez elle, pendue, à l'orée d'un bois. La lycéenne de 17 ans se serait donné la mort.
Dénouement tragique au troisième jour des recherches. Hier, peu avant 11 heures, lors d'une seconde battue, les gendarmes ont retrouvé le corps sans vie de la lycéenne portée disparue, à la sortie du village sur une butte boisée qui surplombe la commune, à 500 mètres à peine du pavillon familial.
« Aucune trace de violences n'a été constatée. Tout indique qu'il s'agit d'un suicide », fait savoir Jean-Baptiste Bladier, le procureur de la République de Soissons. « Sur la scène du décès, aucune trace de présence d'un tiers n'a été constatée. Manifestement, elle s'est donné la mort », en se pendant à un arbre, « à l'aide de son foulard », a-t-il encore précisé.
Après avoir mangé avec ses parents, Ludivine est partie de chez elle, mardi soir, vers 20 heures, sans rien laisser paraître. « Il était prévu qu'elle passe la soirée chez une connaissance, c'est pourquoi ses parents ne se sont pas inquiétés. Mercredi matin, voyant qu'elle n'était pas rentrée, ils ont donné l'alerte », explique le colonel Bruno Louvet. Ludivine devait passer la soirée chez son petit ami qui habite aussi Pernant. Mardi, cela faisait un an, jour pour jour, qu'ils étaient ensemble.
« Sa disparition a rapidement été jugée inquiétante parce qu'elle n'avait pas le profil d'une fugueuse », explique le colonel Bruno Louvet qui décrit une jeune femme sans histoires, sérieuse dans ses études, passionnée d'équitation, « clairement, ce n'était pas une adolescente difficile ou rebelle. »
D'importants moyens engagés
Son téléphone portable éteint et les dernières pages effacées de son profil facebook ont rapidement fait craindre aux enquêteurs le pire. « Nous étions surpris par le peu d'éléments et les éléments qui avaient été effacés », reconnaît Jean-Baptiste Bladier.
La gendarmerie a engagé d'importants moyens techniques et humains pour retrouver la jeune fille. Jeudi, un hélicoptère a survolé longuement le secteur et, toute la journée, une trentaine de militaires ont ratissé les environs, aidés par trois chiens renifleurs. Sans succès.

Le corps de Ludivine Adnot a été découvert, vendredi matin, à 300 m derrière l'église, « lors de la seconde phase de ratissage ». Pourquoi n'a-t-il pas été découvert plus tôt ? « Il a fallu faire des choix, concède le procureur. Pour le premier jour, nous avons préféré concentrer les recherches avec les indications de la famille sur les lieux qu'elle avait l'habitude de fréquenter et les pistes marquées par les chiens. Aucune de ces recherches ne nous a conduits à l'endroit où le corps a été découvert. »
Une lettre retrouvée
La zone a pourtant bien été survolée par l'hélicoptère. « C'est un lieu difficile d'accès, vallonné et boisé. Le corps n'était pas visible à cause des arbres et de la végétation. De toute façon, la retrouver jeudi n'aurait malheureusement pas changé l'issue. »
Les enquêteurs ont mis la main sur le téléphone portable de la jeune fille : « Il va être expertisé. » Une autopsie sera pratiquée, aujourd'hui, « même si c'est douloureux pour la famille », afin de déterminer, entre autres, à quand remonte précisément le décès.
Des analyses toxicologiques sont aussi prévues. Les enquêteurs disposent du témoignage d'un des amis de la lycéenne à qui Ludivine aurait fait part d'intentions suicidaires, en décembre dernier, mais ses parents, « sa famille n'avaient jamais remarqué quoi que ce soit », toujours selon le procureur qui souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances du drame.
Hier soir, on apprenait que dans l'une des poches des vêtements portés par la jeune fille, une lettre a été retrouvée. Elle y explique les raisons pour lesquelles elle souhaitait mettre fin à ses jours.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/ludivine-la-these-du-suicide-privilegiee

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