Dénouement tragique après plusieurs jours de recherches. Le corps de Ludivine Adnot, 17 ans, a été retrouvé sans vie. La jeune fille a été découverte pendue vers 11 heures à Pernant à l'orée d'un bois. Elle avait disparu mardi soir de son domicile. La piste criminelle est désormais écartée.
RÉACTUALISÉ À 12 H 30
Après plusieurs jours d'une insoutenable attente pour la famille de Ludivine, la terrible nouvelle est tombée ce vendredi matin vers 11 heures. Un corps sans vie a été découvert dans le village de Pernant, où l'adolescente vivait.
L'identification est formelle. Il s'agit bien de la jeune fille qui avait disparu depuis mardi soir. Elle a été découverte pendue, derrière l'église, non loin de la maison famililale. Ce sont les gendarmes qui l'ont retrouvée alors qu'ils entamaient une battue à l'orée du Bois qui surplombe Pernant.
Pas criminel
Ce midi, le procureur de Soissons a écarté la piste criminelle en précisant qu'il n'y avait pas eu "l'intervention d'une tierce personne". Si la jeune fille n'a laissé aucune lettre ou aucun SMS pour expliquer son geste, la thèse du suicide est privilégiée. Son corps sera tout de même autopsié.
Ludivine a mis fin à ses jours en se pendant à un arbre avec son foulard.
Depuis jeudi, plusieurs éléments de l'enquête inquiétaient les gendarmes. « Les dernières pages de son compte Facebook ont été effacées, soit par elle-même, soit par un tiers ». Les données de son ordinateur, très fournies, sont exploitées par des gendarmes spécialistes des NTIC (* Nouvelles technologies de l'information et de la communication.).
Retour complet dans des éditions de l'Union de samedi.
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Disparue depuis mardi soir, Ludivine Adnot, 17 ans, fait l'objet d'une recherche au dispositif considérable (voir notre vidéo). Aucune piste n'est pour l'heure écartée. Cependant, l'environnement "numérique" de la jeune fille inquiète les enquêteurs.
LA truffe au sol, Volcan, chien des sapeurs-pompiers spécialisé dans la « quête » de personne disparus balaie un chemin. Pendant ce temps, à des centaines de mètres au-dessus, le bourdonnement de l'hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie venu d'Amiens se fait entendre. Sur les hauteurs du village de Pernant, situé à proximité de Soissons, des militaires en moto-cross arpentent alors les bois et les sous-bois. Enfin, des gendarmes à pied parcourent les sentes boueuses longeant la rivière et les nombreux étangs du secteur, de l'autre côté de la RN 31.
Durant plus de 24 heures, près de trente militaires, principalement de la compagnie de Soissons, se sont relayés pour quadriller la zone de recherche. Dans le même temps, des enquêteurs de la compagnie de Soissons recueillent des témoignages et effectuent diverses investigations judiciaires.
Montée en puissance
Malgré ces efforts, la trace de Ludivine Adnot, 17 ans, se perd à la sortie du village. Depuis deux jours maintenant, cette jeune fille scolarisée au lycée Léonard-de-Vinci de Soissons n'a pas donné de nouvelle. « Il y a une rupture totale et brutale de contact avec sa famille », relève le procureur de la République de Soissons, Jean-Baptiste Bladier. Ses parents, son frère, ses amis sont toujours dans l'attente de savoir où elle se trouve. Ce silence vis-à-vis de ces proches est d'ailleurs le plus inquiétant.
L'adolescente est introuvable depuis mardi soir. « Elle a quitté son domicile après le repas de famille », précise le chef d'escadron Olivier Lefebvre, commandant de la compagnie de gendarmerie de Soissons. Lors de son départ, les parents de Ludivine ne se sont pas inquiétés outre mesure : elle devait aller chez son petit ami, qui habite à une centaine de mètres de chez elle. Or, le jeune homme n'a jamais vu Ludivine. Et surtout ne semblait pas au courant de sa venue.
« La disparition nous a été signalée mercredi matin, entre 7 et 8 heures, par ses parents », indique le Colonel Bruno Louvet, commandant le groupement de gendarmerie de l'Aisne. « Les investigations ont commencé sur les lieux avec l'intervention de la brigade locale. Le dispositif est ensuite monté en puissance au fil de la journée. » De nombreux gendarmes ont été mobilisés pour patrouiller dans les environs. Deux équipes cynophiles de la gendarmerie ont également balayé le terrain : un berger malinois, de Château-Thierry, puis un Saint-Hubert venant des Yvelines, capable de recherches plus approfondies. « Il a suivi une piste, qui s'arrête dans le village », relève le Colonel Louvet. D'après nos informations, la piste en question se « perd » à environ 400 mètres du domicile parental, en direction du château surplombant la commune.
Ensuite, l'équipe cynotechnique des pompiers de Château-Thierry a été mobilisée pour travailler grâce au flair de ses deux chiens de « quête », Volcan et Explo. Une intervention complémentaire car le chien de quête ne suit pas une piste mais repère une présence humaine dans un secteur très large. Hier, durant toute la journée, ces deux malinois ont été particulièrement sollicités.
Ce jeudi soir pourtant, aucun scénario précis ne permettait d'expliquer la disparition de Ludivine. Pour le procureur de la République, « il n'y a pas d'élément décisif qui permette de fermer une porte ou une autre ». Toutes les pistes sont donc exploitées : suicide, départ volontaire, accident ou piste criminelle avec l'intervention d'une tierce personne.
La disparition de Ludivine ayant provoqué un fort émoi dans tout le village, de nombreux habitants se sont mis à sa recherche, crapahutant dans différents endroits du village. Pour le moment, ces actions de bonne foi pourraient s'avérer contre-productives. Hier, le colonel Louvet a lancé un appel pressant à « laisser travailler ses gendarmes, au moins quelques jours. La présence de trop de personnes sur le terrain pouvant compromettre les pistes ».
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http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/ludivine-a-ete-retrouvee-pendue
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