dimanche 17 février 2013

Foix. 6800 euros cachés dans le coffret EDF

Voilà une enquête qui a démarré d'une manière peu bnale. Ce jour d'octobre dernier, à Foix, un technicien d'ERDF fait une découverte un peu particulière dans un coffret de la rue des Remparts: un sac en plastique bourré de billets de banque, un pesons et un couteau. Il prévient sur le champ les enquêteurs du commissariat de la ville qui décomptent la somme contenue dans le sac en plastique: plus de 6800€ en billets de 10 à 50€. Une surveillance est établie, discrètement, aux abords du coffret. Les policiers sont en planque, attendant que le propriétaire du sachet et du couteau se manifeste. On a déjà retrouvé, sur l'arme, des traces de résine de canabis: il a vraisemblablement servi à couper des pains de hasch pour détailler des barettes.
Un jour, les caméras capturent le visage d'un jeune homme qui ne cache pas son désespoir en découvrant que sa cache a été découverte. Il est grand. Une vingtaine d'années. L'allure sportive. Il est placé sous une surveillance rapprochée. Petit à peu, grâce à cette surveillance, les policiers mettent au jour un petit réseau de revendeurs et de consommateurs. Une douzaine de personnes au total. L'un d'eux dénoncera, au cours de l'enquête, les menaces de mort dont il a fait l'objet de la part du jeune homme, à qui il devait quelques centaines d'euros. Interpellé, le jeune trafiquant n'a pas le physique de l'emploi. Lycéen à Toulouse, il prépare un bac scientifique. Ses notes sont plus qu'honorables, son comportement exemplaire. Interrogé, il donnera quand même du fil à retordre aux enquêteurs, ne reconnaissant les faits qu'à sa quatrième audition. Attiré par l'argent facile, le jeune homme achetait de la résine de cannabis à Toulouse, dans le quartier Arnaud-Bernard et place Saint-Sernin. Il revendait à Foix. Il expliquera également importer des vêtements d'Algérie, pour les revendre en France. Lors d'une perquisition chez l'un de ses complices, les enquêteurs découvriront plus de 230 sachets prêts à être employés pour emballer les barrettes de résine.
Soulignant le caractère très organisé de ce réseau, et rappelant les menaces de mort proférées par le jeune homme, le procureur de la République, Olivier Caracotch, s'est prononcé pour le maintien en détention du jeune homme, et sa condamnation à 18 mois de prison, avec un aménagement de peine lui laissant la possibilité de continuer ses études. La peine a été ramenée à 14 mois par le tribunal, et le maintien en détention confirmé. Désormais, à son retour de l'internat, le jeune homme prendra la direction de la maison d'arrêt, où il devra passer tous ses week-ends.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/16/1562315-6800-euros-caches-dans-le-coffret-edf.html

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