Un gendarme a été interpellé à son domicile de Nice et devait être  transféré dans la journée devant un juge de Lille, dans le cadre de l’enquête  sur le meurtre d’une étudiante lilloise en 1995, a-t-on appris vendredi de  source proche de l’enquête, confirmant une information de RTL.
L’homme, aujourd’hui âgé de 39 ans et qui n’était pas encore dans  la gendarmerie à l’époque des faits, connaissait la jeune fille, selon des  sources concordantes.
La jeune fille de 18 ans avait été retrouvée le 24 mai 1995  étranglée dans la baignoire d’un studio du centre-ville qu’elle partageait avec  une amie, à la veille de l’Ascension. Seul indice, un poil pubien avait été  retrouvé sur la scène du crime.
Selon RTL, confondu par son ADN, le suspect a reconnu les faits. De  source proche de l’enquête, plusieurs opérations ont été menées dans le cadre de  l’enquête au cours de la semaine à Lille et à Nice.
Interpellé mardi matin à Nice, l’homme, originaire du nord de la  France et adjudant à la gendarmerie de Nice où il s’occupait d’informatique, a  été placé en garde à vue jusqu’à jeudi matin, avant d’être conduit au parquet de  Nice qui l’a fait écrouer dans l’attente de son transfert à Lille, selon une  autre source proche de l’enquête.
Lors de cette garde à vue, une correspondance a pu être établie  entre un prélèvement ADN pratiqué sur cet homme et un élément génétique retrouvé  sur un peignoir.
Cet élément génétique a été sorti des scellés et réexaminé des  années après les faits à la demande de la famille de la victime et compte tenu  des progrès de la police scientifique, selon une source proche de l’enquête, qui  parle d’un «cas cold case».
Des membres de la famille du suspect ont également été placés en  garde à vue, selon cette source.
Le dossier n’avait jamais été refermé ni par la police ni par la  justice. En 2007, un ex-étudiant avait été mis en examen après que les policiers  eurent découvert qu’il avait menti sur son alibi à l’époque. En l’absence de  preuves, l’homme, qui a toujours nié toute implication et dont l’ADN ne  correspondait pas à celui retrouvé sur la scène de crime,  n’avait pas été jugé.
En mai 2009, 14 ans après la mort de leur fille, les parents de  l’étudiante avaient lancé un appel à témoins dans La Voix du Nord. Habitants  d’une petite commune près de Saint-Omer (Pas-de-Calais), ils n’ont jamais  renoncé à retrouver le coupable.
Le 24 mai 1995, la colocataire de la victime était passée chez elle  vers 17H30 pour récupérer des affaires à la veille d’un jour férié. Elle n’avait  pu faire usage de sa clé, la serrure étant obstruée par une pièce métallique.  Avec des amis et craignant un cambriolage, elle avait alors forcé la porte, mais  n’avait constaté aucune trace de vol.
Elle s’était rendue à la salle de bains avant de repartir, et avait  trouvé porte close. Au travers de la ventilation, elle avait alors aperçu un  pied et appelé les pompiers, qui ont ensuite découvert l’étudiante immergée aux  trois quarts dans la baignoire.
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