lundi 22 octobre 2012

Tuerie de Chevaline : un proche des victimes dénonce l'évolution de l'enquête

Un parent des al-Hilli, la famille dont trois membres ont été tués en septembre dans les Alpes françaises, a déploré que les enquêteurs français se "concentrent uniquement" sur la piste familiale, dans une interview diffusée lundi par la BBC Radio 4.
Le 5 septembre, Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère Suhaila al-Allaf, 74 ans, de nationalité suédoise, ont été tués par balles à Chevaline, près d'Annecy, où ils passaient des vacances, de même qu'un cycliste français, Sylvain Mollier. Les deux fillettes de ce couple britannique d'origine irakienne ont survécu à la fusillade, mais l'aînée a été grièvement blessée.
"Se concentrer uniquement sur la famille n'est pas juste"
"Je pense que le procureur français s'est focalisé sur la famille sans présenter aucune preuve. Ce sont des spéculations extravagantes", a déclaré Ahmed al-Saffar, l'oncle de Iqbal al-Hilli. Les enquêteurs français se sont intéressés à plusieurs pistes parmi lesquelles un litige entre Saad al-Hilli et son frère à propos d'une succession, les liens avec son pays d'origine, l'Irak, ou encore sa profession.
Interrogé sur les deux premières hypothèses, M. al-Saffar a poursuivi : "Personnellement je ne crois à aucune de ces pistes et je pense que le procureur français devrait mener une enquête professionnelle et n'écarter aucun aspect ou aucune piste, se concentrer uniquement sur la famille n'est pas juste et ce n'est pas la bonne chose à faire".
L'ordre d'exécution des victimes inconnu
"Je ne vois aucune raison pour laquelle cette famille aurait pu être visée", a-t-il dit, décrivant Iqbal et Saad al-Hilli comme "le couple parfait". Il a ajouté que toute la famille était "dévastée" par ces meurtres et rencontrait la police "de temps en temps". "Nous espérons que les enquêtes française et britannique permettront de traduire le meurtrier en justice le plus rapidement possible, c'est ce qui nous donnerait un peu de réconfort", a-t-il dit. Il a ajouté que les deux fillettes du couple avaient été mises au courant de ce qui était arrivé à leurs parents.
Le chef des enquêteurs, le lieutenant-colonel Benoît Vinnemann, et le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, ont indiqué samedi que rien ne permettait de déterminer dans quel ordre les quatre victimes avaient été exécutées. Il démentait ainsi des informations de presse selon lesquelles le cycliste Sylvain Mollier aurait été le premier touché.
 

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