mercredi 17 octobre 2012

Qui en voulait à l'avocat corse ?

Où faut-il désormais chercher ? Nous avons tenté ici de recenser les diverses pistes et sommes revenus sur les derniers rendez-vous de l'avocat Antoine Sollacaro.
Des assises à Bastia
Me Sollacaro plaidait la semaine dernière devant la cour d'assises de Bastia. Une affaire de violences aggravées ayant entraîné la mort. Il était partie civile pour un homme qui avait été abattu sur la commune d'Aullène, avant d'être livré aux cochons sur un plateau. Un crime horrible qui a valu 23 ans de réclusion à ses auteurs. De bonne source, on croit toutefois peu à cette piste.
Une liberté gagnée
Me Sollacaro avait obtenu lundi en défense la remise en liberté sous contrôle judiciaire d'Alexandre Pantalacci, dans le dossier dit de la "réunion du Salario", une association de malfaiteurs en vue de commettre un assassinat sur la personne de Stéphane Manunta.
Trois hommes mis en examen. Le seul libre est le client de Me Sollacaro. La Jirs enquête.
La piste du banditisme
C'est la plus probable. La saisine de la Jirs de Marseille, spécialisée dans le crime organisé, tendrait à démontrer que c'est la bonne piste. Sa clientèle comptait d'anciens du MPA, comme l'ex-président de la chambre de commerce d'Ajaccio Gilbert Casanova, condamné pour stups, ou Antoine Nivaggioni, fondateur d'une société de sécurité, la SMS, au coeur d'une fraude aux marchés publics. L'avocat a aussi défendu plusieurs membres présumés ou proches du banditisme insulaire, comme Robert Feliciaggi, Michel Tomi, José Menconi ou encore Francis Mariani.
Les menaces
Interrogé hier sur d'éventuelles menaces ayant pu peser sur l'avocat ajaccien, un magistrat a rappelé qu'en août 2009, un homme avait été interpellé lourdement armé près de son domicile. Mais l'homme aurait pu s'en prendre à une autre personne résidant non loin de là.
La voie nationaliste
Me Sollacaro était un proche et l'avocat de l'ancien dirigeant du Mouvement pour l'autodétermination (MPA), Alain Orsoni. Il a aussi défendu son fils Guy Orsoni. Aucun lien n'est en tout cas fait avec l'assassinat d'un autre ex-militant nationaliste, Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, retrouvé criblé de balles mardi près d'un village de Balagne (Haute-Corse).

http://www.laprovence.com/article/actualites/qui-en-voulait-a-lavocat-corse

1 commentaire:

avocat a dit…

Sympa cette enquête sur cet avocat ! En corse, le metier d'avocat doit être spécialement difficile à excercer...