Soupçonnés d'être impliqués dans les tirs contre les policiers le 14 août
dernier à Amiens, deux hommes ont été interpellés mardi à Amiens et dans la
Manche. Ils sont présentés devant le parquet jeudi en début d'après-midi.
Après les violentes émeutes du 14août dernier, l'enquête s'est donc poursuivie discrètement du côté du commissariat d'Amiens pour interpeller les principaux fauteurs de trouble.
Elle a conduit à l'interpellation mardi, à l'aube, de deux hommes, l'un à Amiens, l'autre dans la Manche.
Deux informations judiciaires avaient été ouvertes par le parquet. L'une porte sur des dégradations par incendie. Il s'agit de mettre la main sur ceux qui ont mis le feu notamment à l'école maternelle Voltaire, et à une salle associative.
La deuxième information judiciaire a été ouverte pour tentatives d'homicides volontaires avec préméditation. Et c'est dans le cadre de cette enquête que les deux hommes ont été interpellés.
Un fusil a été retrouvé par les enquêteurs
Des coups de feu avaient été tirés contre les forces de l'ordre au cours de la nuit. Les deux hommes sont suspectés d'en être à l'origine. Si aucune information ne filtre pour le moment sur ces interpellations, on sait qu'un fusil a été retrouvé par les enquêteurs après les faits.
Il avait été abandonné dans la campagne aux alentours d'Amiens. Les ADN relevés sur cette arme pourraient bien avoir un lien direct avec les interpellations.
Les deux hommes doivent être présentés ce jeudi matin devant le juge d'instruction en charge de l'affaire. Rien ne dit pour l'heure que leur implication dans les faits sera confirmée.
Selon nos informations, le quadragénaire interpellé dans une petite commune de la Manche contesterait les faits.
«Il n'a jamais mis les pieds à Amiens»
Jérôme, professeur de sports et père de famille de 39 ans résidant à Agon-Goutainville dans la Manche, aurait indiqué qu'il se trouvait à plusieurs centaines de kilomètres d'Amiens au moment des faits. Il clame son innocence.
Selon son avocat Me Guillaume Demarcq, il a un alibi : le jour même, il était à 600 km d'Amiens, en Bretagne. Il aurait fait des achats que son relevé de carte bancaire prouve. «Il n'a jamais mis les pieds à Amiens, toute sa famille tombe des nues», indique l'avocat.
Présence d'ADN à la suite d'une vente de voiture
Leur seule explication sur la présence d'ADN : il s'est retrouvé sur le fusil après la vente d'une voiture sur le site "Le Bon coin" en juillet. Si tel est le cas, des vérifications auront été opérées par les enquêteurs.
Le Manchois est fiché pour un banal vol chez Decathlon il y a plus de 10 ans.
Les violents affrontements, avaient fait 17 blessés chez les policiers, atteints par des tirs de chevrotine, de mortier et des jets de projectiles.
Le plus gravement touché avait eu quinze jours d'ITT (incapacité totale de travail). Aucune interpellation n'avait été effectuée au cours de la nuit.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/L-un-des-deux-interpelles-conteste-sa-participation-aux-emeutes
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