mercredi 24 octobre 2012

Bébé décédé : 6 enquêteurs sur place

La jeune maman du bébé décédé sur l'autoroute A 20 faute d'avoir pu atteindre à temps la maternité de Brive, a quitté l'hôpital de Cahors hier. La mission d'enquête de l'ARS poursuit ses investigations.
Débat prémonitoire. Le 7 octobre, c'est-à-dire, douze jours avant le drame survenu au bord de l'autoroute A 20, avec la mort de ce bébé sur le chemin de la maternité entre Lacapelle-Marival et Brive, le congrès des élus du Lot avait inscrit à son ordre du jour, la question de l'organisation des secours et des soins dans un département rural. «Comment canaliser la demande de soins sans cesse croissante, de secours des citoyens à moyens constants ?» s'était alors interrogé Jacques Pouget, président du SDIS, réaffirmant «l'exigence d'un secours de proximité». Une problématique qui prend aujourd'hui un tout autre écho à la lumière des événements tragiques survenus vendredi dernier.
La jeune maman de 35 ans qui était hospitalisée à Cahors depuis le drame, a pu regagner hier, son domicile à Lacapelle-Marival avec son compagnon.
L'enquête administrative diligentée à la demande du chef de l'État, et de la ministre de la Santé et des Affaires Sociales, par l'agence régionale de santé se poursuit. La mission est sur place, à Cahors depuis samedi où six médecins-enquêteurs reprennent les éléments du dossier médical. «Une investigation à tous les niveaux» explique-t-on à l'ARS qui devrait demander encore plusieurs jours. Avec l'accord du conseil de l'ordre des médecins, la mission pourrait se déplacer à Figeac afin d'entendre le gynécologue qui a suivi la jeune femme durant sa grossesse. Le médecin devra notamment détailler l'état dans lequel se trouvait sa patiente lorsqu'il l'a examinée vendredi. Il sera aussi intéressant de savoir pourquoi il n'a pas préconisé un transport sanitaire…

«Accès aux soins»

Le drame a suscité un choc national. Les réactions continuent d'affluer. François Simon, vice-président du conseil régional en charge de la santé (groupe EELV) : «Il est maintenant urgent, comme l'a proposé le Président de la République, de remettre en place un schéma assurant la sécurité sanitaire et l'accès aux soins à moins de trente minutes pour tout habitant de notre pays.». L'association des petites villes de France, que préside Martin Malvy, rappelle «qu'elle n'a cessé depuis une quinzaine d'années d'attirer l'attention de tous les gouvernements sur l'apparition de véritables déserts sanitaires dans certaines zones du territoire». Marie-Pierre Vieu, conseillère régionale (Front de gauche) «demande un moratoire suspensif des décisions de l'ARS». Pour Jean-Louis Chauzy, président du conseil économique, social et environnemental, «il est urgent de construire la communauté hospitalière de territoire Rodez-Decazeville-Villefranche de Rouergue-Figeac».

http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/23/1471489-6-enqueteurs-sur-place.html

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