mardi 11 septembre 2012

Tuerie de Chevaline : deux témoins clés livrent leur version

Grâce à TF1 News, suivez point par point toutes les avancées concernant l'enquête sur le massacre de la famille britannique al-Hilli, perpétré mercredi dernier à Chevaline, en Haute-Savoie et qui a fait quatre victimes : un couple, la mère de l'épouse ainsi qu'un cycliste français de passage. Seules les deux fillettes du couple, d'origine irakienne ont survécu.
Le randonneur qui a prévenu les secours. Cet homme s'adonnait à sa passion, la randonné. Il appelé les secours en découvrant la voiture criblée de balles. Le cycliste britannique qui était arrivé le premier sur les lieux était "paniqué (...). Il m'a expliqué difficilement dans un mauvais français qu'il y avait eu un drame un peu plus haut (...) J'ai tout de suite compris, poursuit-il. Je me suis approché de la voiture. Je n'ai touché à rien mais j'ai vu qu'il n'y avait plus rien à faire. Il n'y avait pas un signe de vie". Le Parisien livre la suite du témoignage : l'homme s'est penché "une petite fille. (...) Elle ne répondait pas à nos appels. J'ai tapé dans les mains mais elle ne réagissait pas. J'ai même prononcé quelques mots en anglais puisque j'ai vu que la voiture était immatriculée en Grande-Bretagne. Mais il ne se passait rien. Pour moi, elle était morte". "Il n'y avait aucun bruit. C'était comme dans un film. Une de ces séries de télévision où tout commence par un meurtre. Sauf que cette fois, les acteurs c'était nous et que nous n'avions pas la télécommande pour changer de chaîne..."
"Aucune voiture derrière". Un autre témoin raconte pour RTL ce qu'il a vu. Ce maçon travaillait au bord de la route lorsqu'il a vu passer la voiture des victimes. "La personne qui conduisait m'a fait signe de la tête : c'était soit un bonjour soit un merci parcequ'on travaillait au bord de la route, et on s'est écartés pour le laisser passer. Il n'avait pas l'air stressé. Ils avaient juste l'air de touristes qui se baladaient. Et aucune voiture ne les suivait. Je suis peut-être le dernier à les avoir vu vivants".
Nouvelles investigations sur les lieux du crime. Les enquêteurs français procédaient lundi soir à de nouvelles vérifications sur les lieux du crime, fermés aux piétons, "pour se replonger sur les lieux, vérifier du chronométrage, ce genre de choses", selon un responsable de la gendarmerie.
Une seule arme pour quatre meurtres. Les quelques 25 douilles retrouvées sur la scène du massacre ont été tirées par une seule arme, a indiqué lundi une source proche de l'enquête, confirmant une information de M6. L'arme utilisée serait un pistolet automatique de calibre 7,65 mm, un calibre moyen considéré comme ancien par des experts. Cette conclusion résulte des premiers examens balistiques, réalisés au microscope, et qui doivent encore être approfondis et formellement confirmés. Le procureur d'Annecy, Eric Maillaud, n'a cependant pas confirmé ces informations dans la soirée.
Plusieurs pistes. Les enquêteurs français et britanniques poursuivent leurs investigations, en France et en Grande-Bretagne, avec pour pistes de travail, "sérieuses, intéressantes", la thèse d'un différend familial, un crime lié à la profession du père des fillettes "ou éventuellement ses origines irakiennes", a dit dimanche le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.

Zaid, le frère de Saad al-Hilli, était toujours entendu lundi, pour la troisième journée consécutive au Royaume-Uni. Aucune information n'a filtré à ce jour sur le contenu et même le lieu de cette audition menée dans le cadre d'une enquête confiée aux gendarmes français, auxquels les policiers britanniques prêtent assistance. Zaid al-Hilli s'était spontanément présenté à la police britannique dès jeudi. Les enquêteurs souhaitent notamment élucider les informations relatives à un différend d'ordre financier entre les deux frères et découvrir toute indice qui permettrait de contribuer à élucider le mystère de la
tuerie.
 

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