jeudi 20 septembre 2012

Lot-et-Garonne: les restes retrouvés sont ceux d'un foetus

Une autopsie réalisée mercredi a permis de déterminer que les restes humains retrouvés mardi près d'un village du Lot-et-Garonne, en pleine campagne, ont appartenu à un foetus, laissant toutes les pistes ouvertes: de la fausse couche à l'acte criminel.
Au regard de l'autopsie pratiquée mercredi par l'institut médico-légale de Bordeaux, les restes retrouvés à Clairac pourraient appartenir à "un fœtus de 30 semaines d'aménorrhée. Le sexe n'est pas encore déterminé", a indiqué le procureur de la République du tribunal d'Agen, Pascal Prache, au cours d'une conférence de presse.
Les restes humains découverts par deux chiens
Mardi, deux chiens avaient rapporté à leur maître, propriétaire d'un centre équestre près de Clairac une tête, un bras et une partie d'un thorax, toujours attachés, laissant penser dans un premier temps qu'ils appartenaient à un nouveau-né.
Si selon le procureur "la procédure n'écarte aucune hypothèse" désormais "la question est de savoir si le bébé était né viable ou pas". Des nourrissons dits prématurés, nés avant la 37e semaine d'aménorrhée à partir de laquelle la médecine estime l'accouchement normal, peuvent survivre à la condition d'une prise en charge hospitalière immédiate.
"L'objectif est d'identifier les causes du décès. Un des enjeux forts de l'enquête est de savoir si nous sommes confrontés à une infraction de nature criminelle ou si on a affaire à une mère qui, dans une situation de dérive, a pu abandonner son bébé mort-né ou viable", a déclaré Pascal Prache.
Les enquêteurs à la recherche du reste du corps
De gendarmes appuyés de chiens spécialisés dans la détection de cadavres sont mobilisés depuis mardi car les enquêteurs sont toujours à la recherche du reste du corps. Des analyses du bol alimentaire des chiens ont également été lancées afin de déterminer si ils ont pu ingérer les morceaux du corps manquants.
Le procureur a par ailleurs précisé que le fœtus était "en voie de putréfaction", ce qui pourrait laisser penser que les restes, retrouvés mardi, ont été déposés il y a un certain temps. Jeudi, des analyses d'anatomie pathologique et d'ADN seront également pratiquées "afin de concourir à l'identification du fœtus".
Le procureur a également fait état de la découverte d'un sac plastique contenant des matières organiques dans un rayon de 1 km autour du centre équestre. Des analyses sont en cours et "il est trop tôt pour faire un lien" avec le fœtus, a-t-il souligné.
 

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