Une autopsie réalisée mercredi a permis de déterminer que les
restes humains retrouvés mardi près d'un village du Lot-et-Garonne,
en pleine campagne, ont appartenu à un foetus, laissant toutes les pistes
ouvertes: de la fausse couche à l'acte criminel.
Au regard de l'autopsie pratiquée mercredi par l'institut
médico-légale de Bordeaux, les restes retrouvés à Clairac pourraient appartenir
à "un fœtus de 30 semaines d'aménorrhée. Le sexe n'est pas encore déterminé", a
indiqué le procureur de la République du tribunal d'Agen, Pascal Prache, au
cours d'une conférence de presse.
Les restes humains découverts par deux chiens
Mardi, deux chiens avaient rapporté à leur maître, propriétaire
d'un centre équestre près de Clairac une tête, un bras et une partie d'un
thorax, toujours attachés, laissant penser dans un premier temps qu'ils
appartenaient à un nouveau-né.
Si selon le procureur "la procédure n'écarte aucune hypothèse"
désormais "la question est de savoir si le bébé était né viable ou pas". Des
nourrissons dits prématurés, nés avant la 37e semaine d'aménorrhée à partir de
laquelle la médecine estime l'accouchement normal, peuvent survivre à la
condition d'une prise en charge hospitalière immédiate.
"L'objectif est d'identifier les causes du décès. Un des enjeux
forts de l'enquête est de savoir si nous sommes confrontés à une infraction de
nature criminelle ou si on a affaire à une mère qui, dans une situation de
dérive, a pu abandonner son bébé mort-né ou viable", a déclaré Pascal Prache.
Les enquêteurs à la recherche du reste du corps
De gendarmes appuyés de chiens spécialisés dans la détection de
cadavres sont mobilisés depuis mardi car les enquêteurs sont toujours à la
recherche du reste du corps. Des analyses du bol alimentaire des chiens ont
également été lancées afin de déterminer si ils ont pu ingérer les morceaux du
corps manquants.
Le procureur a par ailleurs précisé que le fœtus était "en voie
de putréfaction", ce qui pourrait laisser penser que les restes, retrouvés
mardi, ont été déposés il y a un certain temps. Jeudi, des analyses d'anatomie
pathologique et d'ADN seront également pratiquées "afin de concourir à
l'identification du fœtus".
Le procureur a également fait état de la découverte d'un sac
plastique contenant des matières organiques dans un rayon de 1 km autour du
centre équestre. Des analyses sont en cours et "il est trop tôt pour faire un
lien" avec le fœtus, a-t-il souligné.
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