mardi 28 août 2012

Une Anglaise disparue, un suspect, mais pas de corps…

Bien des zones d'ombres entourent toujours la disparition de Patricia Wilson de son domicile des «Landes basses», à Vabre-Tizac dans l'Aveyron. Depuis une semaine, elle n'est pas réapparue chez elle. Un suspect est en détention provisoire.
Une maison de campagne, isolée, au lieu-dit «les Landes basses» sur la commune de Vabre-Tizac, en Aveyron. C'est là que, depuis cinq ans, vit une citoyenne Britannique, Patricia Wilson. Avec son époux, d'abord, jusqu'à ce que le couple se sépare l'année dernière. Puis seule. Une solitude qui, selon des proches, ne pesait pas outre mesure à cette sexagénaire. Elle avait maintenu des relations avec de nombreux Britanniques vivant sur ce Ségala Rouergat. Puis, elle avait su tisser des liens avec ses voisins du hameau «les Landes», situé à quelques hectomètres de chez elle.
C'est d'ailleurs une de ses voisines qui, mardi dernier, voyant la maison de Patricia grande ouverte et son véhicule toujours à la même place qui s'est rendue sur place. Dans le domicile, elle a découvert de nombreuses traces de sang. Mais point de Patricia. Aussitôt, elle a donné l'alerte.
Les gendarmes de la brigade Rieupeyroux, renforcés dans un premier temps par leurs collègues de la compagnie de gendarmerie de Villefranche ont passé les alentours au peigne fin, alors que des survols en hélicoptère de la zone complétaient ce premier dispositif d'enquête. De leur côté, les techniciens en investigations criminelles (TIC) ont effectué des prélèvements dans la maison, afin de déterminer si le sang retrouvé était bien celui de la disparue.Se fiant à une source judiciaire, l'AFP indiquait ce lundi que «le sang retrouvé en grande quantité dans la maison où habitait une ressortissante britannique disparue depuis mardi en Aveyron a été identifié comme celui de cette sexagénaire, confortant ainsi la piste d'un meurtre.»De nombreux voisins et proches ont été auditionnés par les gendarmes de la compagnie de Villefranche et leurs collègues de la section de recherches (SR) de Toulouse. Jusqu'à ce vendredi, jour de la mise en garde à vue d'un suspect.
Samedi, le dossier a été transmis, au parquet de Montpellier où le juge du pôle de l'instruction criminelle a mis en examen du chef d'assassinat et placé en détention provisoire le suspect. Lui niait toujours les faits.Or, durant leurs investigations, les gendarmes auraient découvert des éléments leur permettant d'asseoir l'hypothèse. Ils avaient, notamment, retrouvé du sang dans sa voiture.
Reste que les enquêteurs ont pu établir que l'homme connaissait très bien la résidante des «Landes basses». Il s'occupait des espaces verts et du jardin de Patricia Wilson. Comme, il le faisait pour d'autres ressortissants Britanniques du secteur. L'homme et la femme auraient, aussi, noué des relations plus intimes. Aucun signe de vol n'ayant été décelé au domicile de la disparue. Le crime passionnel fait donc partie des hypothèses envisagées, bien que le parquet reste pour l'heure très prudent sur une quelconque piste à privilégier.
Des amis de Patricia Wilson, qui ne cachent pas leur inquiétude, ne croient pas à une escapade. «Elle n'aurait jamais abandonné ses deux chats et ne serait pas partie sans rien dire», estiment-ils. Vendredi après-midi, justement, un chat blanc et noir errait autour des portes placées sous scellés. Hier, malgré la poursuite de l'enquête, le corps de Patricia n'avait toujours pas été retrouvé. Or, sans corps pas d'assassinat. C'est bien là le nœud gordien de l'affaire.
Ce mardi, sur place les techniciens en investigations criminelles tenteront encore de faire parler les lieux. à défaut du suspect...

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/28/1427031-vabre-tizac-une-disparue-un-suspect-mais-pas-de-corps.html

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