jeudi 23 août 2012

L'auteur présumé de la mort d'une fillette à Toulouse mis en examen

L'homme suspecté d'avoir tué d'une balle dans la tête une fillette de quatre ans lundi à Toulouse dans un accès de colère contre sa mère a été mis en examen pour "meurtre", a-t-on appris mardi auprès du parquet de Toulouse
Il a été placé en détention provisoire, a précisé le procureur de la République à Toulouse, Michel Valet. La mise en examen est intervenue 48 heures après le début de la garde à vue du suspect, un homme d'une trentaine d'année qualifié par le procureur de "concubin en pointillé" de la mère.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il serait entré dans une forte colère pour "des raisons futiles tenant à la propreté de l'appartement" dans le quartier populaire d'Empalot, selon M. Valet. Il aurait alors frappé la mère de famille, qui se serait réfugiée dans la salle de bains avec la victime et ses deux garçons de 6 et 2 ans, dont le dernier est le fils du suspect. Il aurait alors fait feu sur la porte fermée, atteignant en plein front d'une balle de 22 long rifle la petite fille de près de 4 ans.
Le suspect était connu des services de police
L'homme avait été interpellé alors qu'il sortait de l'appartement, portant notamment deux armes dans un sac: un pistolet automatique 22 long rifle avec quatre balles dans le chargeur et une dans le canon, ainsi qu'un fusil à canon scié démonté avec un projectile de calibre 12 à l'intérieur. Dans ses premières déclarations, il avait tenté de faire croire à un accident survenu alors qu'il manipulait le sac contenant les armes. On ignore quelles étaient ses intentions avec ces armes.
Peu après l'arrivée des policiers, prévenus par des voisins, la mère, âgée de 22 ans et originaire de Guyane, avait été hospitalisée en état de choc. Elle a seulement pu être entendue mercredi, brièvement selon le procureur. La famille bénéficiait d'une assistance éducative depuis plusieurs années.
Le suspect, père du plus jeune frère de la victime, est connu des services de police et de la justice pour deux condamnations: vol aggravé et outrage à personne dépositaire de l'autorité publique. Il habite en région parisienne et passait de temps à autre à Toulouse. Dès le début de l'affaire, la justice s'était orientée vers "une hypothèse qui n'est pas celle de l'accident", avait affirmé le procureur en évoquant les circonstances du drame devant la presse. La garde à vue de 24 heures du suspect avait été prolongée d'un jour mardi
après-midi.
 

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