Il a été placé en détention provisoire, a précisé le procureur
de la République à Toulouse, Michel Valet. La mise en examen est intervenue 48
heures après le début de la garde à vue du suspect, un homme d'une trentaine
d'année qualifié par le procureur de "concubin en pointillé" de la mère.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il serait entré dans
une forte colère pour "des raisons futiles tenant à la propreté de
l'appartement" dans le quartier populaire d'Empalot, selon M. Valet. Il aurait
alors frappé la mère de famille, qui se serait réfugiée dans la salle de bains
avec la victime et ses deux garçons de 6 et 2 ans, dont le dernier est le fils
du suspect. Il aurait alors fait feu sur la porte fermée, atteignant en plein
front d'une balle de 22 long rifle la petite fille de près de 4 ans.
Le suspect était connu des services de police
L'homme avait été interpellé alors qu'il sortait de
l'appartement, portant notamment deux armes dans un sac: un pistolet automatique
22 long rifle avec quatre balles dans le chargeur et une dans le canon, ainsi
qu'un fusil à canon scié démonté avec un projectile de calibre 12 à l'intérieur.
Dans ses premières déclarations, il avait tenté de faire croire à un accident
survenu alors qu'il manipulait le sac contenant les armes. On ignore quelles
étaient ses intentions avec ces armes.
Peu après l'arrivée des policiers, prévenus par des voisins, la
mère, âgée de 22 ans et originaire de Guyane, avait été hospitalisée en état de
choc. Elle a seulement pu être entendue mercredi, brièvement selon le procureur.
La famille bénéficiait d'une assistance éducative depuis plusieurs années.
Le suspect, père du plus jeune frère de la victime, est connu
des services de police et de la justice pour deux condamnations: vol aggravé et
outrage à personne dépositaire de l'autorité publique. Il habite en région
parisienne et passait de temps à autre à Toulouse. Dès le début de l'affaire, la
justice s'était orientée vers "une hypothèse qui n'est pas celle de l'accident",
avait affirmé le procureur en évoquant les circonstances du drame devant la
presse. La garde à vue de 24 heures du suspect avait été prolongée d'un jour
mardi
après-midi.
après-midi.
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