mercredi 29 août 2012

De quoi Judicaël Hamelin est-il mort?

Dans la nuit de samedi à dimanche, un jeune homme est mort sous les yeux des gendarmes à l'issue d'une soirée très agitée. Pour en comprendre la raison, une autopsie est prévue cet après-midi.
DEPUIS dimanche, les gendarmes tentent de reconstituer avec précision l'enchaînement des faits qui se sont produits au cours de la nuit précédente à proximité de la rue du mont de l'Assaut à Wissignicourt et qui ont abouti au décès d'un jeune homme.
« Il s'est passé beaucoup de péripéties, cette nuit-là », lâche simplement, le maire, Christophe Vandenbulcke.

Il saute de la voiture en marche

Au départ, cela devait être une soirée fort sympathique. Une fête d'anniversaire. Une petite quinzaine de convives sont présents chez ce couple de retraités sans histoires. Mais la soirée va progressivement virer au cauchemar.
Un des invités, Judicaël Hamelin, un jeune de 24 ans, originaire de Faucaucourt et habitant Rogécourt, joue les trouble-fête. Il sème la zizanie parmi le groupe.
« Il a beaucoup bu », d'après les gendarmes. À tel point que sa sœur « décide finalement de le ramener chez lui, en voiture. Mais, un peu plus loin dans le village, il saute de la voiture alors que sa sœur roulait à environ 50 km/h », explique Olivier Hussenet, procureur de la République de Laon.
Judicaël Hamelin fait « un roulé-boulé » sur le bitume, le temps que sa sœur freine, s'arrête et fasse demi-tour, il s'est déjà relevé et « a forcé un automobiliste à s'arrêter. Il l'a agressé. Il a donné des coups sur le véhicule et a frappé l'automobiliste. » Puis il rejoint la fête à pied.

Surexcité

À quel moment perd-il précisément connaissance ? Difficile de le dire. « C'est sûr qu'il a été inconscient quelques minutes, poursuit un gradé de la gendarmerie. À son réveil, il semble désorienté. Il ne reconnaît pas sa sœur, dans un premier temps. »
Puis, d'après le maire, « il pique une crise de folie ».
Selon les personnes présentes à ce moment-là, « il était très excité, belliqueux », précise le parquet de Laon.
Les gendarmes, appelés par l'automobiliste agressé, arrivent. Il est un peu plus de minuit.
Tous les convives sont dans la rue, autour de la voiture de la sœur de Judicaël Hamelin.
Le jeune homme a été maîtrisé « par un adjoint au maire qui l'a plaqué contre la carrosserie et a continué à le maintenir le temps que les gendarmes lui passent les menottes. Et lorsqu'il le lâche enfin, le jeune homme s'écroule au sol. »
Judicaël Hamelin, à l'arrivée des gendarmes d'Anizy-le-Château, semblait « calme, voire somnolent », poursuit un gradé de la gendarmerie.
L'équipe médicale du Samu de l'Aisne a tenté longuement de le réanimer. En vain.
Le parquet de Laon a ordonné une autopsie qui doit être pratiquée cet après-midi. Le procureur d'expliquer : « Ma priorité est de savoir de quoi cet homme est décédé ».
Le jeune homme n'avait, semble-t-il, aucun antécédent médical laissant supposer qu'il souffrait d'une défaillance cardiaque. A-t-il été tout de même victime d'une crise cardiaque ? S'est-il mortellement blessé lorsqu'il a sauté de la voiture en marche ? A-t-il été maintenu trop fortement contre la voiture ? Hier, la brigade de recherches multipliait les auditions auprès des convives, faisant du porte-à-porte dans le village, à la recherche de tous les témoins éventuels.


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/de-quoi-judicael-hamelin-est-il-mort

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