vendredi 3 août 2012

Crime près de Nantes. Qui a tué la responsable des achats ?

L’autopsie confirme : l’employée de 49 ans a reçu plusieurs coups d’un objet tranchant. Aucun suspect n’a encore été interpellé. Enquête tous azimuts et émotion dans l’entreprise.
Semelles de plomb
Le travail a repris chez Fluiconnecto, cette entreprise de Carquefou, dans la banlieue de Nantes, foudroyée par un crime commis entre ses murs, mardi soir.
Jeudi matin, à l’heure de l’embauche, les salariés avaient des semelles de plomb. Bouleversés par la mort de leur collègue Jocelyne Lescop, 49 ans, dont le corps, vêtu et marqué de plusieurs plaies, a été retrouvé la veille, enfermé dans un local technique, dont elle seule avait la clef.
L’employée, mère de deux enfants, dont un majeur, n’était pas rentrée chez elle, à La Chapelle-sur-Erdre, mardi soir, après son travail. Inquiète, sa famille avait donné l’alerte. Les gendarmes avaient fouillé une première fois le site qui compte une petite centaine de salariés. En vain.
Suspicion
Hier matin, sur le parking de l’entreprise, l’émotion est d’autant plus vive que l’employée en charge des achats, passionnée de musique et de danse, « gentille », laisse un bon souvenir chez ses collègues. Un médecin légiste a confirmé, hier matin, qu’elle avait reçu plusieurs coups d’un objet tranchant. Probablement un couteau.
Au deuil s’ajoute un sentiment plus étrange : la suspicion. Personne ne peut s’empêcher de penser que Jocelyne Lescop a pu être tuée par un autre salarié. Comment faire son travail en imaginant qu’un collègue peut être l’auteur d’un crime épouvantable ? « Il faut se méfier des évidences, tempère une source proche du dossier. Partir avec un a priori, c’est le meilleur moyen d’échouer. Que le crime ait été commis dans l’entreprise ne signifie pas que le criminel est un salarié. »
Indices et mobile
Chez Fluiconnecto, on produit et répare des flexibles hydrauliques. Les clients ou personnes extérieures peuvent entrer librement, sans être filtrés à l’entrée par des agents de sécurité comme c’est le cas dans les entreprises sensibles.
Reste aux enquêteurs à mener leur travail de fourmi. Mercredi, des dizaines d’hommes en uniforme ont saisi tout ce qui pourrait constituer des indices ou les objets susceptibles d’avoir été utilisés comme arme. Chaque salarié a été pris en photo. Les empreintes de leurs chaussures ont été minutieusement relevées au cas où elles pourraient correspondre à des traces découvertes sur place.
Les investigations ne se limitent pas aux collègues ou à l’entourage de la victime. L’autre angle d’attaque, c’est le mobile. Pourquoi s’en être pris à une femme si favorablement connue ? Jocelyne Lescop a-t-elle pu faire une mauvaise rencontre ?

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