jeudi 30 août 2012

Avant de disparaître, Patricia Wilson se sentait menacée par son jardinier

La disparition de Patricia Wilson et la mise en examen de son jardinier du chef d'assassinat font couler de l'encre outre-Manche. Certains journaux anglais assurent, témoignages à l'appui, que l'Anglaise aurait fait part de craintes.
Depuis une semaine que la justice est chargée de ce dossier, le mystère reste entier dans l'affaire «Patricia Wilson», du nom de cette Britannique de 58 ans, vivant à Vabre-Tizac, dans l'ouest Aveyron, portée disparue depuis mardi dernier. Certes, le 24 août, les gendarmes ont interpellé un suspect. Ce dernier, Jean-Louis Cayrou, 50 ans, a été mis en examen du chef d'assassinat et placé en détention provisoire après que les enquêteurs ont retrouvé des traces de sang dans son automobile.
Mais il demeure un problème de taille : Patricia Wilson n'a toujours pas été retrouvée. Or, sans corps, pas de crime… Sans compter que les enquêteurs n'ont, également, aucun aveu pour étayer leur hypothèse : tant durant sa garde à vue que devant la juge montpelliéraine, Jean-Louis Cayrou a formellement nié toute implication dans la disparition de celle avec qui il avait noué une relation intime ; et rien ne prouve, à ce jour, que le sang retrouvé dans l'automobile du jardinier suspect est celui de Patricia Wilson.
Outre-Manche, cependant, l'affaire «Wilson» a fait couler beaucoup d'encre. Plusieurs quotidiens anglais ont ainsi évoqué cette disparition et ses suites judiciaires. Ainsi, «The Daily Mail» a mené au Royaume-Uni une enquête auprès des amis de la disparue. Celle-ci était rentrée dans son pays natal voilà quelques semaines. Une amie de Patricia Wilson explique ainsi : «Elle a dit qu'elle avait une relation avec un Français qui avait un peu travaillé pour elle mais qu'elle avait terminé cette relation avant de revenir ici car il était complètement obsédé par elle
[…] . Le jour où elle a disparu est juste celui où elle est rentrée en France, donc il y a dû y avoir une confrontation». Un autre témoin assure : «Elle a dit qu'il l'avait menacée et effrayée mais elle n'était jamais allée à la police[…] . Il semble qu'il ne pouvait pas faire face au fait que c'était fini et qu'elle l'avait jeté». Une version bien loin de celle recueillie par «The Daily Telegraph» dont des reporters se sont rendus, mardi, à Vabre-Tizac. Ce journal a rencontré plusieurs voisins, essentiellement des sujets britanniques, de Patricia Wilson. Des témoins qui ne croient pas en la culpabilité du suspect. «Je le connais depuis douze ans. C'est un homme serviable, dévoué et gentil. Ce n'est pas possible qu'il ait commis ce crime. Quand mon mari est mort l'année dernière, il m'a aidée et m'a soutenue. C'est vraiment un homme au grand cœur qui est devenu un ami», raconte ainsi au «Daily Telegraph» une amie anglaise de Patricia Wilson qui avait également employé Jean-Louis Cayrou comme jardinier.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/30/1428611-vabre-tizac-patricia-wilson-aurait-dit-avoir-eu-peur-de-son-jardinier.html

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