dimanche 22 juillet 2012

Restaurant détruit par le feu à Carcans (33) : la piste criminelle privilégiée

Tout a brûlé. De la terrasse aux cuisines, il ne reste rien du bar-restaurant L'Olivier, installé depuis 9 ans sur les rives du lac de Maubuisson. L'incendie s'est déclaré dans la nuit de vendredi, vers 4 heures du matin. À l'origine du feu : des produits solvants abondamment déversés sur la terrasse. La propriétaire des lieux, Sandrine Verdeau, a été réveillée par la police municipale à 4 h 56. Détail curieux, les onze tables et les vingt-six chaises en plastique de la terrasse auraient été volées avant le départ du feu.
Plusieurs personnes ont échappé de peu aux flammes. Le cuisinier et un serveur du restaurant logeaient juste au-dessus de la salle principale. Réveillés par les crépitements et la fumée, ils sont sortis de leur chambre en se protégeant sous une couverture mouillée. Au même étage, l'appartement loué par deux vacanciers n'était heureusement pas occupé au moment du feu : « nous sommes sous le choc, raconte l'un des locataires, nous quittons Carcans dès demain matin ».

Pour la plupart des commerçants voisins, les raisons de l'incendie font peu de doute : il s'agirait d'un règlement de comptes. Depuis hier, les gendarmes enquêtent et un expert a été désigné par le parquet.
Sandrine Verdeau préfère parler d'un « acte de jalousie. Cela fait longtemps que cela dure. J'ai tout connu, les œufs pourris contre la façade, les flaques d'urine sur la terrasse, et maintenant l'incendie ». Jeudi soir, un premier départ d'incendie avait été stoppé à temps. Excédés, Sandrine et Bruno avaient un temps prévu de dormir dans leur restaurant.
Autour des ruines de l'établissement, les langues se dénouent difficilement. Ces derniers mois, l'ambiance entre certains restaurateurs de Carcans semble s'être profondément dégradée. « La crise nous met sur les nerfs », avoue l'un d'eux. Comme plusieurs habitants, le serveur d'un bar à tapas situé juste à côté de L'Olivier raconte avoir reçu des tracts diffamatoires au mois de mai : « c'était une liste de commentaires négatifs sur L'Olivier trouvés sur Internet », précise-t-il.
Qualifié d'« attrape-touristes » par ces tracts, l'établissement semblait jouir d'une bonne réputation dans le bourg, « trop bonne », ajoute Sandrine : « Nous recevions des personnalités », fait-elle remarquer.
« Quand ils se sont installés, ils pratiquaient des tarifs très bas, glisse une commerçante de la même rue. Ils se sont aussitôt fait des ennemis ».

http://www.sudouest.fr/2012/07/22/un-restaurant-detruit-par-le-feu-la-piste-criminelle-776081-2810.php

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