Y a-t-il eu légitime ? C'est la question à
laquelle devra répondre le tribunal après l'attaque d'une bijouterie
parisienne jeudiqui. Le parquet a requis la mise en examen du bijoutier pour
"homicide volontaire"
assortie d'un placement sous contrôle judicaire. Selon les premiers éléments de
l'enquête, le bijoutier, installé avenue de la Motte-Picquet dans le VIIe
arrondissement parisien, a sorti une arme alors que le braqueur venait de
rentrer armé dans sa boutique."Le braqueur est rentré avec une arme de poing
dans la bijouterie, le bijoutier possédait une arme
et s'en est servi. Il a tiré et le braqueur est décédé quelque temps après",
avait indiqué une autre source policière. Selon une source proche du dossier, le
bijoutier a tiré "à plusieurs reprises, au moins deux fois" et il n'y a pas eu
d'"échange de coups de feu".L'autopsie a révélé que la victime a reçu une balle
à l'épaule et une à la hanche, avait précisé vendredi une source judiciaire
ajoutant qu'il n'y avait pas eu d'échange de coups de feu.
Un cadre légal strict
Le bijoutier, né en 1952, disposait d'un permis de détention
d'arme, ont assuré des sources policières. Il gardait son arme dans son
coffre-fort et l'a sortie très rapidement quand le braqueur est entré. Le
bijoutier a lui-même appelé les services de police. "L'enquête devra déterminer
si le bijoutier était dans la cadre de la légitime défense", avait indiqué l'une
des sources policière. Selon l'article 122-5 du code pénal, la légitime défense,
excluant une responsabilité pénale, est retenue "sauf s'il y a disproportion
entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte".
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