lundi 25 juin 2012

Les braqueurs du magasin séquestrent la famille

« En pleine nuit, ça fait peur », confie une victime, au lendemain de ce braquage avec prise d'otages. C'est une scène éprouvante qu'a vécue hier une famille habitant sur les hauteurs de Réalmont, côté Lombers. à 2 h 10 du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, les quatre personnes présentes dans la maison ont été surprises dans leur sommeil par quatre malfaiteurs. Cagoulés et armés d'au moins deux armes dont un fusil à canon scié, ils se sont introduits à l'intérieur par effraction, en cassant un carreau de la fenêtre de la cuisine. C'est le domicile de Bernard Roncalli, PDG de l'Intermarché de Réalmont. Ils ont d'abord attaché avec des câbles les occupants, à l'exception du directeur.
Deux des braqueurs ont volé sa voiture, avant de contraindre Bernard Roncalli à y monter et à les accompagner à son supermarché. Arrivés sur place, dans la grande surface à la sortie Castres de Réalmont, les voleurs ont obligé Bernard Roncalli à ouvrir la porte, puis à leur remettre le contenu du coffre.
Pendant ce temps, les deux autres malfaiteurs sont restés au domicile familial. L'un tenait en respect avec une autre arme l'épouse du directeur, leur fils de 24 ans et sa petite amie, une Réalmontaise de 23 ans. Ils ont attendu ligotés et surveillés, avec bien sûr pour but de les empêcher d'alerter les secours. Le dernier malfrat est resté à l'extérieur de la maison, pour faire le guet tout le temps de la séquestration. Le butin, en cours d'évaluation hier, est important. Ses deux ravisseurs ont raccompagné à sa maison Bernard Roncalli. Ils l'ont laissé, non sans avoir dérobé en sus des bijoux de famille, ont récupéré le quatrième comparse et sont repartis avec la voiture de M. Roncalli.

La voiture incendiée

Cette Mercedes a été retrouvée incendiée 300 mètres plus loin. Un autre véhicule attendait certainement là la bande. Une substitution destinée à compliquer les recherches, puisqu'on ignore avec quel véhicule les braqueurs sont repartis. Moyen peut-être aussi d'éviter les traces dans la voiture, tandis que les cagoules noires empêchaient de les identifier. Ils s'exprimaient également dans une langue du Maghreb, pour ne pas que leurs victimes les comprennent. Une opération manifestement bien préparée et qui fait penser à des professionnels. Elle suppose en effet un repérage préalable.
Ce n'est qu'après confirmation que leurs agresseurs étaient partis, après un temps qui a dû leur paraître très long, presqu'une heure, que les victimes ont pu prévenir les gendarmes, vers 3 h10. L'enquête est confiée à la brigade de recherches d'Albi et à communauté de brigades de Réalmont, avec le renfort de la section de recherches de Toulouse, du Psig d'Albi et des techniciens d'identification criminelle d'Albi. Le capitaine Jean-Claude Marangon, commandant en second de la compagnie de gendarmerie d'Albi, indique « qu'une procédure est ouverte pour crime flagrant avec séquestration, vol à main armée et avec violences . Des faits passibles de la cour d'assises».

http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/24/1386070-realmont-les-braqueurs-du-magasin-sequestrent-la-famille.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Aucun témoin, un délai d'une heure avant d'appeler les gendarmes (à quelques centaines de mètres à peine du domicile), pas une égratignure et, évidemment, une enquete qui n'a rien donné et dont on n'a jamais reparlé. C'est comme s'il ne s'était rien passé. D'ailleurs le couple n'était-il pas présent le lendemain soir à la fete du village ?

Et quand on sait que Bernard Roncalli avait des choses à demander à la mairie pour agrandir son supermarché et qu'il s'est largement appuyé sur cette histoire pour obtenir ce qu'il voulait, on a vite compris ce qui s'est passé ou plutot ce qui ne s'est jamais passé.