Une chute dans la Garonne due à l'ivresse est l'hypothèse la plus vraisemblable après la disparition le dernier week-end d'avril d'un jeune homme à Bordeaux, a indiqué jeudi la police, qui qualifie de « pur fantasme » les rumeurs qu'un pousseur ou un réseau de trafic d'organes séviraient dans la ville. Rumeurs qui nous ramènent étrangement à celles qui ont secoué Lille l'année dernière.
Souvenez-vous : trois jeunes hommes avaient disparu à Lille en cinq mois : John Ani, 33 ans, disparu le 7 octobre 2010 et retrouvé dans la Deûle quatre jours après ; Thomas Ducroo, 26 ans, disparu le 5 février 2011 et dont le corps a été retrouvé dans la Deûle le 23 février ; et Jean-Mériadec Le Tarnec, 22 ans, disparu le 20 février 2011 et retrouvé noyé dans le canal le 25 février. A ces trois cas s'ajoutait un quatrième : Charles Quemin, disparu le 2 septembre 2009 et retrouvé lui aussi dans la Deûle, le 21 février 2010. Ces affaires étaient-elles liées ? Qu'est-il arrivé à ces jeunes gens ? Le procureur de Lille s'était orienté vers un classement sans suite. Le 27 septembre, un cinquième corps était retrouvé dans la Deûle : celui de Lloyd Andrieu, un étudiant franco-anglais de 19 ans. L'ivresse était leur dénominateur commun.
« L'hypothèse la plus vraisemblable, la plus privilégiée » est celle d'une chute dans le fleuve, après la disparition de Julien Teyssier, 25 ans, a indiqué lors d'un point de presse le Directeur départemental de la Sécurité publique Pierre-Marie Bourniquel, sans toutefois en exclure « d'autres ».
Mais il a qualifié de « pur fantasme » certaines hypothèses qui ont circulé alors que depuis dix mois quatre autres jeunes gens ont été retrouvés morts dans la Garonne ou dans le Bassin à Flots attenant, après une soirée arrosée. Ainsi, cinq autres personnes tombées dans le Bassin à Flots récemment, mais récupérées vivantes, ont témoigné qu'elles n'ont pas été poussées. Et sur la Garonne, bordée de barrières, « ce n'est pas un pousseur, c'est un souleveur qu'il faudrait », a-t-il observé. Il a souligné aussi « qu'aucun organe n'avait été prélevé » sur les quatre corps retrouvés récemment.
Selon le DDSP, des barrières vont être « très rapidement » installées le long du Bassin à Flots, ainsi que des toilettes amovibles, et un système de patrouille sera mis en place.
Concernant M. Teyssier, des recherches avec chien pisteur, hélicoptère ou bateau équipé d'un sonar sont restées vaines. « Mais elles vont quand même continuer » a indiqué le policier.
Un arrêté préfectoral limite depuis lundi l'ouverture des épiceries à minuit au lieu de 02 heures, et « la police ne reste pas les bras croisés », a observé le DDSP. Ainsi chaque jeudi, vendredi et samedi soirs, les policiers remplissent une « benne entière » de bouteilles d'alcool confisquées sur la voie publique, « pour que la fête continue et qu'elle se passe bien ».
Il a déploré enfin « la mode anglo-saxonne du binge drinking ». « On est passé, a-t-il analysé, d'un "alcoolisme humide", des gens qui avaient l'habitude de boire mais se tenaient à peu près, à un "alcoolisme sec" où on boit du coca cola, de l'eau ou du lait toute la semaine et le week-end un litre d'alcool fort en une heure. »
http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2012/05/08/article_disparition-a-bordeaux-une-serie-noire-qui.shtml
Et à Bordeaux ? Même hypothèse... mais des témoins rescapés
« L'hypothèse la plus vraisemblable, la plus privilégiée » est celle d'une chute dans le fleuve, après la disparition de Julien Teyssier, 25 ans, a indiqué lors d'un point de presse le Directeur départemental de la Sécurité publique Pierre-Marie Bourniquel, sans toutefois en exclure « d'autres ».
Mais il a qualifié de « pur fantasme » certaines hypothèses qui ont circulé alors que depuis dix mois quatre autres jeunes gens ont été retrouvés morts dans la Garonne ou dans le Bassin à Flots attenant, après une soirée arrosée. Ainsi, cinq autres personnes tombées dans le Bassin à Flots récemment, mais récupérées vivantes, ont témoigné qu'elles n'ont pas été poussées. Et sur la Garonne, bordée de barrières, « ce n'est pas un pousseur, c'est un souleveur qu'il faudrait », a-t-il observé. Il a souligné aussi « qu'aucun organe n'avait été prélevé » sur les quatre corps retrouvés récemment.
Selon le DDSP, des barrières vont être « très rapidement » installées le long du Bassin à Flots, ainsi que des toilettes amovibles, et un système de patrouille sera mis en place.
Concernant M. Teyssier, des recherches avec chien pisteur, hélicoptère ou bateau équipé d'un sonar sont restées vaines. « Mais elles vont quand même continuer » a indiqué le policier.
Un arrêté préfectoral limite depuis lundi l'ouverture des épiceries à minuit au lieu de 02 heures, et « la police ne reste pas les bras croisés », a observé le DDSP. Ainsi chaque jeudi, vendredi et samedi soirs, les policiers remplissent une « benne entière » de bouteilles d'alcool confisquées sur la voie publique, « pour que la fête continue et qu'elle se passe bien ».
Il a déploré enfin « la mode anglo-saxonne du binge drinking ». « On est passé, a-t-il analysé, d'un "alcoolisme humide", des gens qui avaient l'habitude de boire mais se tenaient à peu près, à un "alcoolisme sec" où on boit du coca cola, de l'eau ou du lait toute la semaine et le week-end un litre d'alcool fort en une heure. »
http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2012/05/08/article_disparition-a-bordeaux-une-serie-noire-qui.shtml
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