Pierre-Etienne Albert est incarcéré depuis décembre 2011à la maison d'arrêt de Rodez.
A l'âge de 60 ans, l'ancien chantre de la communauté du renouveau charismatique des Béatitudes - qui a notamment séjourné de longues années à l'abbaye de Bonnecombe, à Comps-la-Grandville - a été reconnu coupable de 38 agressions sexuelles avec les circonstances aggravantes qu'elles ont été commises sur des mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité. Pour ses délits, perpétrés entre 1983 et 2000, l'ancien « frère » a été condamné, par le tribunal correctionnel de Rodez, à 5 ans d'emprisonnement. Un jugement rendu le 1er décembre, qui n'a pas été contesté en appel.
L'affaire aurait pu s'arrêter là. Mais si le procès ruthénois a libéré 38 victimes, l'instance judiciaire a réveillé de mauvais souvenirs auprès de plusieurs autres. Ces anonymes - qui ne s'étaient pas encore fait connaître auprès de la justice - ont révélé leur existence par le biais de Solweig Ely.
Victime elle-même de Pierre-Etienne, la jeune femme a été la seule à vouloir affronter à visage découvert la médiatisation de son histoire, de par son livre « Le Silence et la honte » mais aussi lors - et depuis - le procès de son agresseur, via les réseaux sociaux.
Mue en phare perceptible pour ces victimes de l'ombre, Solweig Ely avait confié à « La Dépêche du Midi être en contact avec six d'entre elles.
Or, si les conditions de non-prescription s'avéraient remplies, rien n'empêcherait Pierre-Etienne Albert de comparaître à nouveau devant la justice. Encore faut-il qu'une de ces victimes inconnues sorte du silence. Ce qui est, désormais, chose faite.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/07/1300097-pierre-etienne-aurait-il-des-mefaits-non-confesses.html
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