samedi 28 janvier 2012

Marseille : un braquage d'envergure déjoué par la PJ

Dans ce monde-là, mieux vaut ne pas figurer en tête de liste. Rester discret et se faire oublier. Pas si simple. Surtout quand la police judiciaire, sa brigade de répression du banditisme (BRB) et sa brigade de recherche et d'intervention (BRI) ne vous lâchent pas d'une semelle. Les cinq personnes mises en examen et écrouées jeudi font partie du gratin. Des malfaiteurs de haut vol, capables d'imaginer et de mettre en oeuvre des braquages de grande envergure. En début de semaine, la PJ a lancé un coup de filet contre une équipe de braqueurs présumés, qui préparaient une opération dont les suspects n'ont évidemment pas dévoilé la nature durant leur garde à vue, qui s'est prolongée jusqu'à jeudi.
Au total, six personnes ont été interpellées entre le Var, Saint-Victoret, La Ciotat et Marseille. Deux autres ont été extraites de leurs cellules, après une première arrestation, le 24 octobre dernier, sur la Corniche.
Avec un complice, ils s'apprêtaient visiblement à séquestrer un notable marseillais, à son domicile de Bonneveine (8e). Lors des interpellations, ils transportaient des pistolets automatiques. Ils n'avaient jamais précisé leurs véritables ambitions. Mais après de nombreuses filatures et avec l'utilisation de techniques d'investigation très pointues, les fonctionnaires avaient également mis en évidence la préparation d'un braquage non moins spectaculaire.
Une opération qui avait été mise en place avec l'aide de trois autres malfaiteurs, eux aussi bien ancrés dans le banditisme. L'un de ces hommes, au profil apparemment anodin, fait figure d'ancien. Âgé de 60 ans, il est originaire de La Ciotat et semblait bien éloigné du monde du braquage. Officiellement apiculteur et amateur de pêche à la ligne, il semble aussi spécialisé dans des activités moins paisibles.

Il aurait notamment de sérieuses aptitudes dans le maniement des explosifs. L'un des motifs pour lesquels les enquêteurs se sont vraisemblablement lancés à la recherche d'éléments permettant de mettre en cause cette équipe, qui pouvait être sur le point de préparer l'attaque d'un fourgon blindé, voire d'un centre fort. Des opérations qui ont déjà été menées, notamment à Gémenos, contre les locaux de la société de transport de fonds Sazias. La PJ avait par ailleurs déjoué, le 11 janvier l'attaque de locaux administratifs de la Brink's, sans doute afin de séquestrer l'un de ses responsables. Depuis, les trois hommes ont aussi été écroués sans s'expliquer davantage sur leurs véritables motivations

http://www.laprovence.com/article/a-la-une/marseille-un-braquage-denvergure-dejoue-par-la-pj

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